«La situation épidémique se dégrade dans notre pays», a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a visité le personnel de l'unité de soins intensifs de l'hôpital de Dunkerque, une ville en proie à une flambée de l'épidémie attisée par le variant britannique. La situation dans la lutte contre la Covid-19 «se dégrade» en France au point de pousser le gouvernement à décider d'un deuxième confinement territorialisé à Dunkerque, dans le nord du pays, après Nice, sur la Côte d'Azur, en début de semaine. «La situation épidémique se dégrade dans notre pays», a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui s'est rendu dans l'après-midi à Dunkerque, en proie à une flambée de l'épidémie attisée par le variant britannique. L'agglomération sera soumise dès cette fin de semaine à un confinement local pendant les week-ends, du vendredi soir au lundi matin, a-t-il annoncé. 900 cas pour 100 000 habitants Le taux d'incidence à Dunkerque s'affiche à un niveau record — 900 cas pour 100 000 habitants lundi sur les sept derniers jours — plus de quatre fois supérieur à la moyenne nationale (205). Dans cette agglomération de 250 000 habitants, dont «un sur cent tombe malade chaque semaine», les déplacements le week-end ne seront possibles que pour certains motifs, et les dix plus grands centres commerciaux ne fonctionneront plus qu'en «cliquez-emportez», a précisé le ministre de la Santé. La région va également bénéficier d'une dotation supplémentaire de 16 700 doses de vaccins. «À l'image de ce qui a été décidé et mis en place dans le département des Alpes-Maritimes (sud-est) le week-end dernier», les commerces autres qu'alimentaires resteront par ailleurs fermés, a ajouté M. Véran. Relâche scolaire confinée À Nice, cinquième ville de France, et sur tout le littoral proche, les habitants vont devoir vivre les deux prochains week-ends (27-28 février, 6-7 mars), derniers des vacances scolaires, sous la contrainte d'un confinement qui s'ajoutera au couvre-feu à 18 h déjà en place la semaine. Seules les sorties d'une heure seront autorisées dans un rayon de 5 km, avec une attestation pour se rendre chez le médecin, faire du sport ou se promener. La vigilance est aussi de mise dans la région de Paris : le taux d'incidence y est de 277 cas pour 100 000 habitants. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué que la situation «est très préoccupante dans une dizaine de départements». Cela «impose des mesures rapides et fortes», a-t-il précisé, en annonçant que le premier ministre Jean Castex tiendrait une conférence de presse jeudi. Menace d'un nouveau confinement national «Tous nos efforts doivent se poursuivre » pour « éviter d'avoir à décider d'un nouveau confinement national», a-t-il encore dit. Il n'y a «évidemment» pas de «certitude que nous y parviendrons», mais «si nous considérions qu'il fallait aujourd'hui un confinement, nous aurions décidé d'un confinement». Depuis le début de l'épidémie, la Covid-19 a fait 85 070 décès en France, selon les derniers chiffres des autorités de santé.