Omar Radi fait partie des trois finalistes de la 3e édition du Prix Liberté de la région Normandie, décerné par l'Institut international des droits de l'Homme et de la paix, fondé par la région Normandie, l'Ordre des avocats de Caen, l'Université de Caen Normandie, la ville de Caen et le mémorial de Caen. La candidature de Omar Radi au même titre que deux autres candidates au « Prix liberté » de la région Normandie n'a pas manqué de susciter la colère et l'indignation de Hafsa Boutaher, la victime présumée du viol dont est accusé ce journaliste, qui a envoyé une lettre au président de la région Normandie et à celui de l'institut international des droits de l'Homme. Dans sa lettre, Hafsa Boutaher proteste contre nomination d'un violeur à ce Prix. « Je me permets de m'adresser à vous pour attirer votre attention sur un fait que je considère gravissime à savoir la candidature de Omar Radi, au « Prix liberté », décerné par l'Institut international des droits de l'Homme et de la paix, dont la région Normandie est partenaire », a-t-elle indiqué. « Ce candidat n'est autre que mon violeur, qui sous couvert de progressisme et de modernisme qu'il prêche, s'est permis de m'agresser sexuellement, alors qu'il s'agit d'un collègue pour qui j'éprouvais du respect. Dans l'espoir de vous convaincre d'annuler la candidature de mon violeur à ce prix réservé aux vrais militants et aux vrais défenseurs de droits de l'Homme », a-t-elle poursuivi. La plaignante s'indigne ainsi contre le fait de citer un violeur parmi les noms de deux autres candidates connues pour leur courage et leur action en faveur de la liberté, en l'occurrence la jeune afghane Sonita Alizadeh, qui se bat pour l'amélioration de la situation de la femme dans son pays et la hongkongaise Agnes Chow, qui milite pour plus de démocratie. « Quel rapport entre ces deux militantes et Omar Radi, dont l'œuvre est d'avoir violé une jeune femme dont il a exploité l'amitié et la crédulité ? », s'est-elle interrogée. Hafsa Boutaher assure que « rien ne l'empêchera de tout mettre en œuvre pour faire entendre sa voix de victime ». Elle explique que Omar Radi « n'est pas seulement en délicatesse avec son pays pour des affaires qui ne la concernent pas, mais qu'il est surtout l'auteur d'un viol pour lequel la justice ne s'est pas encore prononcée ». Un crime « qu'elle a osé dénoncer en public, violant ainsi un tabou que beaucoup de femmes violées ou martyrisées n'ont pas pu transgresser ». Elle a également formulé le souhait de voir les parties organisatrices de ce Prix finir par l'écouter et la comprendre et réagir en conséquence, une façon de lui rendre justice et à travers elle à toutes les femmes, victimes de violences sexuelles ou autres.