La dette nationale des États-Unis va grimper à 22 500 milliards de dollars, soit 102,3 % du PIB. Les États-Unis vont enregistrer cette année leur deuxième plus grand déficit budgétaire depuis la Seconde Guerre mondiale tandis que la dette fédérale continuera de grimper au-delà du PIB, selon une estimation de l'Office du budget du Congrès publiée jeudi. Le déficit budgétaire atteindra un peu moins de 2300 milliards de dollars cette année, soit quelque 900 milliards de dollars de moins qu'en 2020, tandis que la dette nationale va grimper à 22 500 milliards de dollars, soit 102,3 % du PIB, selon cet organisme indépendant. Ces nouvelles prévisions pour les dix prochaines années tiennent compte des dépenses budgétaires pharaoniques déboursées, l'an passé, par le gouvernement fédéral pour maintenir l'économie américaine à flot après le choc provoqué par la pandémie de COVID-19. En revanche, elles n'incluent pas le plan de sauvetage de 1900 milliards de dollars que l'administration Biden compte faire approuver prochainement par le Congrès. L'Office du budget du Congrès estime que le déficit va se réduire progressivement jusqu'en 2024 pour tomber à 905 milliards de dollars, puis augmentera à nouveau pour atteindre près de 1900 milliards en 2031. Le ratio dette sur PIB atteindra alors à cet horizon 107,2 %, son plus haut niveau jamais atteint. Les républicains et certains démocrates au Congrès ont exprimé des inquiétudes quant au montant du nouveau plan d'aide à l'économie proposé par le président démocrate qui pourrait ainsi être revu en baisse. Cependant, les précédents plans de relance pour lutter contre la pandémie ont certes alimenté les dépenses, mais ont également eu des effets positifs sur l'économie, estime l'Office du budget du Congrès. Selon lui, le plan de 900 milliards de dollars approuvé fin décembre dernier a ainsi amélioré les perspectives économiques, augmentant le PIB réel de 1,8 % en 2021 et de 1,1 % en 2020.