Le déficit budgétaire devrait afficher au titre de l'année 2020 un creusement de 40 milliards de dirhams, marquant ainsi une aggravation de 4%, souligne Aujourd'hui le Maroc dans son édition du jour. Selon le rapport préalable au budget publié par le MEFRA dans le cadre du projet de loi de Finances pour l'année budgétaire 2021, le déficit budgétaire se situerait autour de 7,5% du PIB contre une prévision initiale de 3,4%. Ce creusement s'explique par une éventuelle baisse de 40,7 milliards de dirhams des recettes ordinaires, attribuable principalement aux recettes fiscales, aussi bien domestiques que douanières, note le quotidien. En effet, la baisse de l'activité économique, conjuguée au confinement sanitaire et au coût des mesures prises en faveur de certains secteurs exposés, devrait avoir un impact certain sur le niveau des recouvrements de l'année, comme le souligne rapport qui évoque deux facteurs. Il s'agit tout d'abord de la baisse des dépenses ordinaires qui est estimée à 4,3 milliards de dirhams, dont 2,8 milliards de dirhams au titre des charges de la compensation et 1,9 au titre des dépenses de biens et services au moment où les intérêts de la dette ont légèrement augmenté de 300 millions de dirhams. Il est aussi question de l'augmentation de 7,5 milliards de dirhams des crédits ouverts au titre des dépenses d'investissement. Elles traduisent, ainsi, une réorientation d'une part importante des crédits vers les dépenses découlant de la gestion de la pandémie, dont 15 milliards de dirhams sont destinés au financement du plan d'appui à la relance de l'économie nationale.