Twitter, qui a décidé de bannir l'ancien président Donald Trump de sa plateforme pour incitations répétées à la violence, ne le laissera pas revenir même s'il devait être de nouveau candidat à la Maison Blanche, a indiqué mercredi le directeur financier de l'entreprise. «Selon nos règles, quand vous êtes évincés de la plate-forme, vous êtes évincés de la plateforme, que vous soyez un commentateur, un directeur financier, ou un ancien ou actuel responsable politique», a déclaré mercredi Ned Segal sur la chaîne d'informations financières CNBC. Donald Trump «a été banni quand il était président. On ne fait pas de différences pour les responsables politiques qu'ils soient encore en service ou non», a ajouté M. Segal. En janvier, après l'invasion du Capitole par des partisans du milliardaire républicain, Twitter avait suspendu puis supprimé le profil de Donald Trump. Le réseau s'est aussi purgé de nombreux comptes extrémistes qui soutenaient l'ancien président, dont 70 000 affiliés à la mouvance conspirationniste QAnon. L'éviction de Donald Trump, dont le compte était suivi par 88 millions d'abonnés, n'a pas été du goût de ses fans, ni de certains défenseurs des libertés en ligne, qui y ont vu le signe d'un pouvoir démesuré des plateformes. Cela n'a pas empêché Twitter de voir le nombre d'utilisateurs dits «monétisables» augmenter plus qu'habituellement en janvier.