L'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a mis en relief, jeudi à Genève, les contributions du Maroc dans le domaine du désarmement au service de la paix mondiale et de la sécurité globale. Intervenant lors de la première séance plénière de la Conférence du Désarmement au titre de l'année 2021, Omar Zniber a relevé que la question du désarmement est placée par le Maroc parmi les priorités de sa diplomatie multilatérale, mettant en avant l'attachement du Royaume au mandat de la CD, à son importance capitale dans le système multilatéral de désarmement et à sa place hautement stratégique sur l'échiquier international. Il a plaidé, à cette occasion, pour que la question des demandes de participation en tant qu'observateur aux travaux de la Conférence soit des plus diligentes, sans représenter ni davantage de controverse, ni entrave, et que les objections formulées soient levées sans conditions, soulignant le soutien du Maroc à la participation de l'Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis en tant qu'observateurs. M. Zniber s'est attardé, par ailleurs, sur les multiples initiatives du Maroc, dans le domaine crucial du désarmement pour la paix et la sécurité dans le monde, tout en rappelant les différents rôles remplis dans le processus d'élaboration et de mise en œuvre du traité d'interdiction des essais nucléaires, ainsi que les nombreuses présidences assurées. Il a rappelé, de même, la ratification par le Maroc du traité de Pelindaba relatif à la mise en place d'une zone africaine exempte d'armes nucléaires, soulignant aussi que les efforts du Maroc pour mettre en avant ce sujet à Genève, en particulier au niveau de l'OIF, en coprésidant au côté de la France, le Groupe de Travail sur le Désarmement, qui réfléchit, entre autres, aux moyens de renforcer les efforts au sein de notre Conférence pour lui permettre d'adopter son programme de travail et s'engager dans des débats sérieux et fructueux. Lors de cette réunion, tenue sous présidence belge, l'ambassadeur, a appelé, par ailleurs, à œuvrer en faveur d'une reconsidération des priorités stratégiques de la Conférence à travers une meilleure concertation, permettant d'établir un momentum de grande importance sur les thématiques centrales que sont le désarmement nucléaire, la course à l'armement dans l'espace extra atmosphérique, la cybersécurité et d'autres échéances impérieuses, comme le développement d'armes autonomes. L'adoption d'un programme de travail et sa mise en œuvre demeurent la pierre angulaire pour cet objectif, sans laquelle aucune avancée réelle ne peut être inscrite, dans le sillage de confrontations et de mésententes profondes sur des visions diamétralement opposées d'un grand nombre de délégations, a-t-il enchainé. L'ambassadeur a appelé, de même, à se pencher sur les propositions et suggestions émanant de l'Agenda sur le Désarmement du Secrétaire Général des Nations Unies, lancé en mai 2018, qui contient des propositions à même de donner l'impulsion nécessaire à nos travaux.