Le Maroc a plaidé mercredi devant l'Union africaine pour une stratégie africaine à même d'assurer une accessibilité à l'éducation pour les populations africaines. L'Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l'Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a souligné l'importance de la continuité de l'éducation face aux nouveaux défis imposés par la pandémie de la COVID-19 et ce, à travers le renforcement de l'accessibilité des pays africains aux moyens et instruments en ligne, particulièrement pour les populations vulnérables. Le diplomate marocain a mis dans ce sens l'accent sur la coopération intra-africaine dans le secteur de l'éducation dans le contexte de la COVID-19, réitérant la nécessité de créer une plateforme d'experts et de scientifiques afin de développer une stratégie africaine à même d'assurer une accessibilité à l'éducation pour les populations africaines. Abordant le point portant sur l'intégration économique et financière du continent, la délégation marocaine a exprimé son soutien pour une position africaine commune visant à modifier les règles fiscales mondiales qui devrait permettre aux Etats africains de se doter de plus de capacités et d'expertise dans le domaine de l'économie numérique de façon générale et la fiscalité régissant le secteur en particulier. A cet égard, le diplomate marocain a souligné la nécessité de combattre les flux financiers illicites afin de mettre en place un système de paiement africain efficace dans le domaine de l'économie numérique et ce, dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine. Concernant le point sur la Paix et la Sécurité, M. Arrouchi a rappelé la nécessité d'assoir une collaboration plus étroite entre le nouveau leadership du Département Affaires Politiques, Paix et Sécurité et les Etats membres de l'Union africaine. Le diplomate marocain a souligné que la consolidation de cette collaboration permettra d'ouvrir une nouvelle page d'engagement des pays africains dans le domaine de Paix et de Sécurité mettant les principes du multilatéralisme, de l'intergouvernementalité et de la bonne gouvernance au centre de l'action de l'Union africaine dans ce domaine. M. Arrouchi a également souligné l'existence d'une multitude de chantiers, de projets et d'initiatives visant à consolider la paix et la sécurité en Afrique sur lesquels les Etats membre devraient se pencher dans un esprit constructif et dans le plein respect de la légalité internationale. Au sujet de la question genre, la délégation marocaine a mis en exergue l'expérience du Royaume dans l'autonomisation des femmes, de par le corpus législatif garantissant ses droits, mais également l'éducation et la formation professionnelle comme vecteurs dans le renforcement des droits de la femme. A cet effet, le diplomate marocain a mis en avant le partage des expériences entre Etats afin de mettre en œuvre les initiatives africaines visant à garantir l'intégration des femmes les plus vulnérables, notamment les femmes migrantes, les femmes dans le monde rurale et les femmes souffrant d'handicap, dans l'optique de leur assurer un avenir stable et prospère.