La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde s'est dite confiante mercredi dans la reprise en zone euro cette année, en dépit de la pandémie de la Covid-19 qui continue de sévir. La croissance du PIB de la zone euro de 3,9% attendue en 2021 par l'institution monétaire, après un plongeon estimé à 7,3% en 2020, demeure une prévision « très clairement plausible« , selon la présidente de la BCE. Ces chiffres sont basés sur le maintien des mesures de confinement dans les 19 pays de la zone « jusqu'à la fin du premier trimestre« , a précisé la Française lors d'une conférence économique virtuelle organisée par l'agence Reuters. La gardienne de l'euro jugerait cependant « préoccupante » l'hypothèse que les États membres de la zone euro doivent « continuer à avoir des mesures de confinement après la fin mars » et que la campagne de vaccination soit « ralentie » ou « inefficace« . En Allemagne, où le nombre total de décès provoqués par le coronavirus a franchi dimanche le seuil des 40 000, la chancelière Angela Merkel a prévenu que les prochaines semaines verraient « la phase la plus dure de la pandémie« . Mme Lagarde juge à d'autres aspects que l'année 2021 part sur une « base plus positive » qu'estimé auparavant. Elle en veut pour preuve le Brexit qui a été « finalement résolu à la toute dernière heure » du point de vue commercial, et l'arrivée du démocrate Joe Biden à la présidence américaine fort d'une majorité au Sénat qui lui offrira « une base plus stable » pour démarrer son mandat. Enfin, elle compte sur le fait que plus de vaccins contre la Covid-19 seront disponibles en 2021 après une phase de « contestations » et de « critiques » qui ont rendu le début de la campagne « laborieux« . La BCE tiendra sa première réunion de politique monétaire de l'année le 21 janvier, durant laquelle elle devrait simplement confirmer la panoplie des mesures de soutien prises contre les ravages de la pandémie. La principale arme de soutien à l'économie, les rachats de dette publique et privée, prévoit une enveloppe de 1 850 milliards d'euros disponible jusqu'au printemps 2022. Ce programme étant conçu pour être « flexible« , il pourra à l'avenir voir son volume allégé ou au contraire renforcé au gré des circonstances, a rappelé mercredi Mme Lagarde.