L'Allemagne vient de prolonger et renforcer un confinement partiel jusqu'au 31 janvier et incite les citoyens à réduire encore davantage leurs contacts. Le nombre total de décès provoqués par le coronavirus en Allemagne a franchi dimanche le seuil des 40 000, a annoncé l'institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI), et la chancelière Angela Merkel a prévenu que les prochaines semaines verraient «la phase la plus dure de la pandémie». L'Allemagne a enregistré 465 décès de la maladie Covid-19 ces dernières 24 heures, portant le total depuis le début de la pandémie à 40 343, a précisé l'institut. Plus de 1,9 million de personnes ont été contaminées jusqu'à présent, avec près de 17 000 nouveaux cas comptabilisés depuis samedi. Dans son message vidéo hebdomadaire samedi, la chancelière Angela Merkel a prévenu que le plein impact de l'intensification des contacts sociaux durant les périodes de Noël et du Nouvel An ne se voyait pas encore dans les statistiques. Elle a averti les Allemands que les semaines à venir constitueraient «la phase la plus dure de la pandémie» à ce jour avec nombre de médecins et personnels médicaux travaillant au maximum de leurs capacités. L'Allemagne, pays le plus peuplé de l'Union européenne avec quelque 83 millions d'habitants, peine à endiguer la pandémie. Elle a été durement frappée par la deuxième vague du virus après avoir été relativement épargnée par rapport à nombre d'autres pays européens durant la première phase. Le pays vient de prolonger et renforcer un confinement partiel jusqu'au 31 janvier et incite les citoyens à réduire encore davantage leurs contacts. Plus de 5000 malades de la COVID-19 se trouvent actuellement en soins intensifs en Allemagne et plus de 80 % des lits dans les services de soins intensifs sont occupés. Les écoles comme la plupart des magasins non-alimentaires, les bars, restaurants, équipements culturels, sportifs et de loisirs sont fermés jusqu'à fin janvier. À l'instar d'autres pays européens, l'Allemagne a débuté sa campagne de vaccination fin décembre, avec le vaccin Pfizer/BioNTech administré jusqu'à présent à plus d'un demi-million de personnes. Un deuxième vaccin, celui du laboratoire américain Moderna, va prochainement être utilisé après avoir été autorisé mercredi dans l'UE. «Absolument nécessaires» Mme Merkel a admis que la campagne de vaccination avait pris du temps à démarrer mais «le tempo va s'accélérer», a-t-elle assuré. «Ce qui est important c'est que nous pouvons dire : nous aurons suffisamment de vaccins disponibles pour tout le monde en Allemagne», a-t-elle ajouté. «Mois après mois nous allons vacciner plus de gens et en fin de compte nous serons capables de proposer le vaccin à quiconque le souhaite», a poursuivi la chancelière. Les vaccins autorisent «un espoir justifié» que le monde parvienne à vaincre la pandémie, a-t-elle estimé. Mais elle a demandé à ses concitoyens de rester patients, se disant «fermement convaincue» que les restrictions actuellement imposées à la vie quotidienne sont «absolument nécessaires». Un sondage effectué par Kantar pour l'hebdomadaire dominical Bild am Sonntag montre que 56 % des Allemands sont d'accord avec les dernières mesures adoptées pour lutter contre le virus. Parmi les personnes interrogées, 25 % estiment que ces mesures ne vont pas assez loin et 16 % seulement les jugent trop strictes.