A la suite des derniers problèmes organisationnels que vit le Parti marocain libéral, une réunion exceptionnelle a été organisée ce samedi à Rabat et ce, conformément au quatrième alinéa de l'article 14 de la Loi fondamentale du PML. Au début des travaux de cette réunion du Conseil politique du parti, le membre du Conseil politique du PML, El Ghlimi Bennacef, a mis en avant les raisons derrière la tenue de ce rassemblement urgent, « que ce soit en termes des conflits internes et des tensions qui déchirent le parti, ou encore la gestion unilatérale de Mohamed Ziane, coordinateur national du Parti, de la formation politique », selon un communiqué parvenu à Barlamane.com. El Ghlimi Bennacef est également revenu sur les derniers agissements de l'ex-avocat et bâtonnier consistant à « expulser des militants du parti afin de faire taire toutes les voix de l'opposition tout en les accusant de malversations et de trahison ». Il a aussi évoqué la création d'un mouvement réformateur au sein du PML qui espère procéder à de profonds changements pour dépasser les conséquences des décisions de Mohamed Ziane. Après un long débat, il a été décidé de tenir un Congrès extraordinaire d'urgence du PML qui sera organisé par un comité préparatoire chapeauté par Moussaoui Hassan. Par ailleurs, le Conseil politique du parti a annoncé « sa décision de rejeter les décisions d'expulsion prononcées contre les militants Anwar Boujmaa et Isaac Charia, étant donné qu'elles ne respectent pas les dispositions du sixième alinéa de l'article 14 de la Loi fondamentale du parti ». Le Conseil politique du PML a également « rejeté toutes les démissions qui lui ont été présentées, en application du septième paragraphe de l'article 14 de la Loi fondamentale du parti ». A la suite de l'absence du trésorier du parti, Rachid Bouroua, de cette réunion et son refus d'informer le Conseil de manière détaillée de tous les comptes financiers du PML, il a été décidé d'opter pour le report des discussions sur le volet financier du parti. En outre, les membres du Conseil politique affirment avoir interdit toute déclaration ou diffusion de communiqués, qui serait émis au nom du PML. Toutes les activités du bureau exécutif du parti et de la coordination locale et régionale ont été également arrêtées. De plus, « toute déclaration ou diffusion de communiqués, qui serait émis au nom du PML, a été interdite et ce, afin de protéger la cohésion et l'unité du parti ». Le Conseil politique du parti affirme aussi dans son communiqué que « Moussaoui Hassan, en sa qualité de président du comité préparatoire du Congrès exceptionnel du PML, sera le seul porte-parole du parti et de tous ses militants et ce, jusqu'à la tenue dudit Congrès ». Enfin, il a été décidé de charger le président du comité préparatoire du Congrès exceptionnel du PML de « prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires pour ouvrir une enquête approfondie et transparente sur le communiqué du Bureau exécutif publié le 25 décembre dernier » étant donné que le Conseil politique s'est assuré qu'il a été émis « dans des circonstances mystérieuses » et « en l'absence totale de la plupart des membres dudit Bureau ».