Dans un communiqué, le Réseau européen des conseils judiciaires (RECJ) souligne que la Turquie demeure dominée par la répression, les violations des droits de l'Homme et le rejet de l'Etat de droit. La situation démocratique dans ce pays inquiète plus que jamais. Le Réseau européen des conseils judiciaires (RECJ) rappelle qu'il a décidé, en Assemblée générale le 8 décembre 2016, de suspendre le Conseil supérieur des juges et procureurs de Turquie (actuellement appelé le Conseil des juges et des procureurs) « car il ne respectait plus les statuts dudit Réseau » et s'est comporté comme une simple extension du pouvoir exécutif favorisant ou permettant tous les abus. « Quatre ans plus tard, la situation ne s'est pas améliorée et s'est considérablement détériorée. Le Conseil des juges et des procureurs n'est un Conseil que de nom, car aucune de ses actions ou décisions ne démontre une quelconque préoccupation pour l'indépendance du pouvoir judiciaire. Sans un Conseil pour protéger et garantir une justice indépendante en Turquie, il y a peu d'espoir pour une application régulière de la loi et de vraies garanties d'un procès équitable conférées à tout plaideur qui intervient au cours d'une procédure juridictionnelle », souligne le communiqué. Le RECJ exprime ainsi « sa solidarité avec les juges et procureurs qui ont été illégalement révoqués, détenus et condamnés » et « appelle les autorités turques compétentes à assurer un procès équitable pour tous les juges et procureurs détenus ». Le réseau fait d'ailleurs observer que les comptes rendus des procès contre les juges et les procureurs « donnent peu de raisons de croire que les règles d'un procès équitable ont été respectées ». Enfin, le RECJ félicite les juges et procureurs turcs qui ont réussi à trouver refuge en dehors de la Turquie et qui appellent à mettre fin à l'arbitraire dans le système judiciaire dans leur pays.