Près de 40 millions de déplacés sont confrontés à des risques accrus de violences, de discrimination et d'abus des droits humains, a averti lundi l'Agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), soulignant le besoin vital d'atténuer les effets de la pandémie. « Des millions de personnes déplacées internes et affectées par les conflits sont en danger ou en train de passer à travers les mailles du filet », a déclaré Gillian Triggs, Haut-Commissaire assistante du HCR chargée de la protection internationale. Selon un nouveau rapport conjoint du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) et du Groupe mondial de la protection (GPC) dirigé par le HCR, près de 40 millions de personnes pourraient être laissées pour compte cette année, parmi les 54 millions de bénéficiaires d'assistance inclus dans 26 plans d'aide humanitaire. Le Secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, Jan Egeland, a ajouté que « le bilan humain de la pandémie parmi les personnes vulnérables à travers le monde ne devrait pas seulement se mesurer par les pertes en vies humaines, mais plutôt par le nombre de vies anéanties qu'il faut cesser de passer sous silence ». Car sur le terrain, les violences sexistes se sont accrues de « façon exponentielle » depuis le début de la pandémie de Covid-19. Des experts avaient prévu en avril dernier que, pour chaque trimestre sans levée des mesures de confinement à travers le monde, 15 millions de femmes et de jeunes filles supplémentaires seraient confrontées à la violence sexiste.