30 membres du Polisario parmi les victimes de l'avion de l'armée algérienne qui s'est bien écrasé en 2018 après son décollage d'une base au sud d'Alger, faisant 257 morts, ont été présentés à tort comme morts lors d'affrontements à l'armée marocaine. L'opération dans la zone tampon de Guerguerat, à l'extrême sud du Sahara marocain pour mettre en place «un cordon de sécurité en vue de sécuriser le flux des biens et des personnes» fait encore l'objet de fake news quasi-quotidiens. Mercredi 18 novembre, une photo de dizaines de cercueils couverts du drapeau séparatiste circule sur les réseaux sociaux. En vérité, ces corps sont ceux de séparatistes tués dans l'accident d'un avion militaire algérien, qui s'est écrasé le 11 avril 2018 après son décollage près d'Alger, faisant 257 morts. Pour rappel, l'opération de l'armée marocaine qui s'est déroulée «sous les yeux de la Minurso», les forces d'interposition de l'ONU. Elle s'est effectuée sans «dégâts humains», d'après un communiqué de l'état-major Parmi les victimes du crash figuraient 30 membres du Polisario. Ces victimes et les autres, issues de plusieurs nationalités, ont marqué la pire catastrophe aérienne en Algérie. Le vice-ministre de la défense algérien, également chef d'état-major de l'armée nationale populaire de l'époque, le défunt général Ahmed Gaïd Salah, avait ordonné la mise en place «d'une commission d'enquête afin de déterminer les circonstances de l'accident». L'appareil assurait un vol Boufarik-Tindouf-Béchar. Tindouf, à 1 800 km d'Alger, près des frontières du Maroc et du Sahara marocain, loge le commandement des séparatistes. Béchar, à 1 000 km environ au sud-ouest d'Alger, abrite une base militaire, près de la frontière, fermée, entre l'Algérie et le Maroc. Plusieurs appareils de l'armée algérienne se sont écrasés ces dernières années, faisant des dizaines de victimes.