Des organisations non-gouvernementales américaines, ayant opéré auparavant dans les camps de Tindouf, ont dénoncé le déplacement, par le "polisario", de femmes et d'enfants vers la zone tampon d'El Guerguerat. Selon ce collectif, il s'agit d'une manœuvre qui trahit le dessein du groupe séparatiste d'utiliser ces personnes vulnérables comme "bouclier" dans le cadre de ses actes hostiles à l'égard du Maroc. "Le polisario continue de transporter des femmes et des enfants vers cette zone. On ne peut que déduire l'intention du groupe qui veut provoquer une guerre et utiliser ces personnes comme bouclier humain", soulignent "Teach the Children International" et plusieurs autres organisations humanitaires dans une lettre adressée au Secrétaire-général de l'Onu et au Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés. Il s'agit d'un acte condamnable de par le monde, relèvent les ONG, épinglant des agissements qui doivent être exposés devant le monde entier. Ces agissements renseignent sur les velléités du "polisario" pour qui la paix demeure le dernier souci, indiquent les ONG américaines, affirmant que les séparatistes vont tenter d'user de tous les moyens dans l'espoir de réaliser leurs plans sans lendemain. "Le polisario n'est pas seul. Il n'entreprendrait jamais une telle action osée pour subvertir le statu quo dans la zone tampon d'El Guerguerat sans le soutien de l'Algérie", soulignent-elles, ajoutant que le "polisario" a bénéficié, des années durant, du soutien d'Alger. Les signataires de la lettre relèvent en outre que les agissements du "polisario" représentent un "mépris flagrant" des résolutions du Conseil de sécurité (2414, 2440 et 2548) au moment où le groupe séparatiste s'emploie à déstabiliser la région et à y provoquer un conflit. "Les actions illégales du polisario (...) sont des actes d'agression flagrants visant à saper la paix dans la zone tampon afin de créer une présence qui pourrait éventuellement déboucher sur une mainmise sur la région", poursuivent les ONG, appelant à une "action rapide" de la part du Secrétaire-général de l'Onu pour prévenir une crise humanitaire et une érosion accrue de la paix dans cette zone. Les signataires de la lettre ont, par ailleurs, souligné que le Maroc a constamment veillé au respect des exigences de transparence dans sa coopération avec les Nations-Unies, relevant que le Royaume, dont la souveraineté sur la zone est incontestable, s'est retiré volontairement de la région en 1991 pour que l'Onu puisse y créer une zone tampon. Les ONG ont, d'autre part, fait état de rapports qui établissent l'implication du "polisario" dans des actes de banditisme, de vol, de provocation et de harcèlement physique et moral contre des personnes innocentes qui se déplacent dans la zone. Ces actes démontrent les intentions du groupe séparatiste qui cherche à créer un climat hostile, une attitude qui représente un défi clair lancé à l'adresse de la communauté internationale dans son ensemble, relèvent les ONG. Elles font de même remarquer que le "polisario" a visé la seule voie reliant le Maroc et la Mauritanie en privant des transporteurs innocents de leur gagne-pain. Ces organisations humanitaires affirment qu'elles se tiennent au côté du Maroc, tout en saluant les efforts de l'Onu et du Royaume pour mettre fin à cette situation dans la zone tampon et y restaurer la paix pour que le trafic civil et commercial reprenne son cours normal dans la sécurité.