Vendredi 6 novembre, 45ème anniversaire de la marche verte, des ONG françaises tirent à boulets rouges sur le Maroc. Samedi 7 novembre, à quelques minutes de la diffusion du discours royal à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la marche verte, Boubker Jamai, Reda Benchemsi, Maati Mounjib et compagnie, autoproclamés défenseurs des droits humains et chantres de la liberté d'expression, prennent le relais. Le même jour, Hicham Alaoui, cousin du roi Mohammed VI, saisit l'occasion des élections américaines pour titiller les marocains en leur annonçant ce qu'ils savaient déjà, à savoir qu'il est devenu « yankee » et que l'Amérique était sa seconde patrie. Mahmoud Maarouf d'Al Quds étant décédé, il ne manquait à l'appel que Cembrero. Le timing de ces tirs croisés n'est pas le fruit du hasard. On le savait depuis plusieurs années. Les fêtes nationales sont les occasions de prédilection pour tous ceux, étrangers ou nationaux, qui ont des comptes à régler avec le régime marocain. Et tous les moyens sont bons: exagération, travestissement de la vérité, dénaturation des faits, mensonge... Gdeim Izik En 2010, onze membres des forces de l'ordre marocaines avaient été lâchement tués dans le camp de Gdeim Izik, près de Laâyoune, au Sahara Marocain. 25 personnes impliquées dans ces événements ont été condamnées à des peines allant de 2 ans de réclusion à la perpétuité. Dix ans après, des ONG intéressées dénaturent les faits et qualifient les assassins et les commanditaires de héros de la liberté d'opinion. L'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT) et l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme ont rendu public, vendredi, un communiqué à travers lequel ils appellent le Maroc «à saisir l'occasion de l'examen des pourvois en cassation des détenus impliqués dans les événements de Gdeim Izik», dont le verdict est attendu pour le 25 novembre, «pour libérer ces derniers, qui auront passé dix années en détention arbitraire», tout en réclamant «l'ouverture des enquêtes indépendantes sur les allégations de tortures subies». Le « procès de Gdeim Izik », du nom du camp où ont été sauvagement tués onze éléments des forces de l'ordre marocaines le 8 novembre 2010 s'est déroulé devant une juridiction civile, après un premier jugement devant un tribunal militaire en 2013 au Maroc. Étrange juxtaposition où se côtoient un crime terrible et des appels à libérer ses exécutants. Le communiqué des deux ONG fait l'impasse sur le déroulement des événements, ne fournit pas les éléments nécessaires à la compréhension des faits. Pour rappel, un dialogue avait eu lieu entre le comité de représentants du camp (composé de neuf membres) et les autorités marocaines. La mise en œuvre des mesures pour démanteler le camp a été déclenchée de manière pacifique. L'inconsistance du discours officiel des séparatistes laisse donc sans réponse la question principale: pourquoi viser les gardiens de la paix marocains non armés par des pierres et des armes blanches. La justice a prononcé, le 19 juillet 2017, des peines allant de deux ans de prison à la perpétuité à l'encontre de 25 séparatistes accusés d'avoir tué les onze membres des forces de l'ordre marocaines en 2010. La presse, des ONG nationales et internationales avaient suivi et reconnu la transparence du procès. Aussi, à l'issue de leur interrogatoire en novembre 2010, les accusés avaient déclaré publiquement n'avoir subi ni humiliation, ni torture, ni exaction. Dix ans plus tard, on crie à la torture et au viol, deux thèmes « vendeurs » et accrocheurs. Ridicule! Neema Asfari et ses compagnons ont beau être séparatistes, cela ne leur donne pas le droit de tuer. Ils ont été jugés et condamnés pour meurtres, pas pour séparatisme. Freekoulchi Quand nous parlons, nous sommes taxés de « presse du Makhzen ». Quand Boubker Jamai, Benchemsi et autres Mounjib parlent, ce sont les champions de la liberté d'expression. Un peu de bon sens messieurs. Réclamer la libération sans condition pour Omar Radi et Slimane Raissouni sans piper mot sur leurs présumées victimes, respectivement Hafsa Boutahar et le jeune Adam, est-ce un acte de défense des droits humains? Réclamer l'arrêt des poursuites judiciaires contre Maati Mounjib sans lui demander au préalable s'il a détourné l'argent venant de l'extérieur et l'interroger sur la fraude fiscale, est-ce un acte citoyen? Que Mounjib s'apitoie sur son sort, crie au complot, au covid-19, au diabète et à l'hypertension ne l'exemptera pas de rendre des comptes devant la justice, comme tout autre citoyen. Oui, le journalisme n'est pas un crime. Jamai et Benchemsi le savent parfaitement. Ils passent leur temps à critiquer, à demander le changement du régime, sans jamais avoir été inquiétés. Ils rentrent au Maroc et en sortent quand ils veulent sans le moindre souci. Pourquoi le nier? Jamai doit comprendre que le temps où il distribuait les certificats de bonne conduite aux journalistes et aux hommes politiques est révolu. Il a beau se présenter en militant « clean », il aura toujours sur la conscience des mois de frais de la CNSS non payés de ses employés... et de nombreuses sorties douteuses dans la presse de l'Hexagone. Le nouveau yankee Lui non plus ne rate aucune occasion pour prouver son existence. Sauf celle de participer au fonds de solidarité contre covid-19! Quatrième prétendant dans l'ordre de succession au trône, Hicham tire sans vergogne sur le régime qui l'a fait et le protège. Tantôt pseudo révolutionnaire, tantôt nostalgique d'une lointaine époque, mais toujours rancunier. Cette fois-ci, c'est par l'Amérique qu'il croyait nous épater. Les Etats-Unis, « ma deuxième patrie », a écrit Hicham samedi sur les réseaux sociaux. Il a cependant omis de nous éclairer sur sa première patrie. Le Maroc, pays de son défunt père? Le Liban, celui de sa mère? Ou l'Argent?