Le Congrès des députés a exprimé, mardi, son soutien à la décision du ministère espagnol de l'Intérieur de rejeter la demande d'asile formulée par le dénommé Hassana Aalia condamné en 2013 par la justice marocaine à la perpétuité dans le cadre du procès des évènements de Gdeim Izik. La Commission de l'Intérieur de la chambre basse du Parlement espagnol s'est opposée, grâce aux votes du Parti populaire (PP) qui détient la majorité au congrès, à "une proposition non législative" qui exhorte le gouvernement "à reconsidérer sa décision de refus de la demande d'asile politique" présentée par le dénommé Hassana. Selon le groupe parlementaire du PP au Congrès des députés, cette proposition, présentée par des partis de l'opposition, est "arbitraire" et dénuée de "tout fondement légal". L'Espagne avait rejeté le 19 janvier dernier la demande d'asile présentée par Hassana Aalia réclamé par la justice marocaine après sa condamnation, le 17 février 2013, à la perpétuité pour sa participation dans les événements liés au démantèlement du camp Gdeim Izik à Laâyoune. A rappeler que neuf prévenus poursuivis pour leur implication dans ces événements, dont le mis en cause en fuite depuis ces incidents, ont été condamnés à la perpétuité. Quatre autres individus ont écopé de 30 ans de prison, huit de 25 ans et 2 autres de 20 ans. Deux mis en cause ont été condamnés à la peine correspondant à la durée de leur détention préventive. Les prévenus étaient poursuivis pour "constitution d'une bande criminelle, violences contre les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec l'intention de la donner et participation". Les événements de Gdeim Izik, qui remontent aux mois d'octobre-novembre 2010, avaient fait 11 morts parmi les forces de l'ordre, 70 blessés parmi ces mêmes forces, dont plusieurs grièvement atteints et quatre autres blessés parmi les civils, outre des dégâts matériels conséquents et des dommages à des bâtiments publics et biens privés.