Alors que les contaminations ont poursuivi leur bond ces derniers jours dans plusieurs pays, notamment en Europe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a invité les gouvernements à se concentrer sur la lutte contre le coronavirus et éviter sa politisation. « Les gouvernements devraient se concentrer sur la lutte contre le virus et éviter la politisation », a déclaré le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève. « Où qu'ils se trouvent par rapport à l'épidémie de Covid-19, ils (les gouvernements) devraient continuer à investir dans le système de santé et la main-d'œuvre et améliorer le dépistage, la localisation et le traitement de tous les cas », a-t-il ajouté. Pour le chef de l'agence onusienne, « le message à retenir est qu'il est important pour les gouvernements et les citoyens de continuer à se concentrer sur la rupture des chaînes de transmission ». De son côté, le Comité d'urgence du Règlement sanitaire international a exhorté aussi les pays à éviter la politisation de la réponse à la pandémie, considérée comme un obstacle majeur aux efforts mondiaux. Alors que la propagation de Covid-19 s'accélère, le Comité d'urgence du Règlement sanitaire international a donc demandé instamment de se concentrer sur des mesures qui fonctionnent. Ces experts indépendants se sont réunis le 29 octobre pour examiner la situation et les progrès réalisés en ce qui concerne les recommandations temporaires. Pour ce comité, la pandémie constitue toujours une urgence de santé publique de portée internationale et a demandé que l'on se concentre sur les efforts de réponse basés sur les leçons apprises et sur des données scientifiques solides. Le comité a fourni des conseils concrets et ciblés sur lesquels l'OMS et les pays pourront se concentrer dans les mois à venir. Il a souligné l'importance de mesures cohérentes, fondées sur des données probantes et fondées sur les risques en ce qui concerne le trafic international, la surveillance et les efforts de traçage des contrats, le maintien des services de santé essentiels, y compris les services de santé mentale, et la préparation de plans pour les futurs vaccins Covid-19. Par ailleurs, le Dr Tedros a réitéré ses doutes sur la stratégie dite « d'immunité collective ». Pour le chef de l'agence sanitaire mondiale de l'ONU, une telle immunité n'est possible qu'avec des vaccins sûrs et efficaces qui sont distribués équitablement dans le monde.