Ancienne ministre des affaires étrangères et des finances du Nigeria et ex-numéro deux de la Banque mondiale, elle fait face à la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee. L'Union européenne va soutenir la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala pour le poste de directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ses Etats membres étant finalement arrivés lundi 26 octobre à un consensus sur cette candidature, a-t-on appris de sources européennes. Ce soutien, qui donne un élan appréciable à la candidate africaine face à sa rivale sud-coréenne Yoo Myung-hee, sera annoncé à l'OMC mardi matin par l'ambassadeur de l'Union européenne (UE) à Genève, a précisé l'une de ces sources. Ancienne ministre des affaires étrangères et des finances du Nigeria, mais aussi ex-numéro deux de la Banque mondiale, Mme Okonjo-Iweala, 66 ans, pourrait devenir la première femme et la première Africaine à diriger l'organisation chargée de libéraliser le commerce mondial. Les Etats membres ont cependant mis du temps à s'entendre sur son nom, malgré un échange sur le sujet entre les dirigeants de l'UE lors du dernier sommet européen mi-octobre à Bruxelles. Lundi matin, la Hongrie et la Lettonie refusaient encore de soutenir la Nigériane, avant de se rallier à la majorité dans la soirée, selon les sources européennes. «Un signal clair à l'égard de l'Afrique» Tout en acceptant le consensus européen, «sept délégations» ont par ailleurs «demandé que soit enregistrée leur préférence pour l'autre candidate», a précisé l'une de ces sources. Ce soutien est «un signal clair à l'égard de l'Afrique et un signe de confiance mutuelle» avec l'UE, a souligné une autre source. Le troisième cycle de discussions, qui devra départager les deux prétendantes, a débuté le 19 octobre et s'achèvera mardi. Un consensus devra être trouvé pour la date butoir du 7 novembre. La candidate qui l'emportera succédera au Brésilien Roberto Azevedo, qui a quitté l'OMC fin août, un an plus que tôt que prévu. Ce départ, expliqué par des raisons familiales, est survenu en plein marasme économique mondial, laissant l'institution en crise. Le prochain chef de l'institution devra affronter la crise économique mais aussi la crise de confiance dans le multilatéralisme et dans le bien-fondé de la libéralisation du commerce mondial, le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, la Chine et les Etats-Unis.