L'activité économique et l'emploi se sont détériorés à fin mai 2020 par rapport à fin mars 2020. Néanmoins, les chefs d'entreprises sont sensiblement moins pessimistes quant aux prévisions pour le reste de l'année. Tel est le premier constat de la 2ème édition de l'enquête de la CGEM s'inscrivant dans le cadre du Baromètre de la Confédération visant à mesurer l'impact du COVID-19 sur les entreprises marocaines. Après une première édition courant avril 2020, qui a permis de sonder 1.876 entreprises, la deuxième édition du Baromètre a connu la participation de 3.304 entreprises – dont 88,7% de TPME et 28,3% opérant à l'export – employant 494.164 salariés. Il ressort de l'analyse préliminaire de cette enquête que le chiffre d'affaires des entreprises, tous secteurs confondus, à fin mai 2020 par rapport à fin mai 2019, a connu une baisse plus importante que celui de fin mars 2020 par rapport à fin mars 2019. En ce qui concerne l'impact de la pandémie sur le maintien de l'emploi, l'enquête montre que la perception de la baisse d'emploi a reculé de 10 points en moyenne à l'exception du secteur de l'agriculture. Ceci pourrait s'expliquer par l'adoption des mesures mises en place par le Comité de Veille Économique (CVE), notamment l'indemnité de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), qui ont contribué à la préservation des emplois. S'agissant du produit Damane Oxygène, 36,6% des entreprises répondantes ont demandé à en bénéficier. 23,6% des demandeurs ont vu leurs dossiers rejetés. Questionnées sur l'intention d'utilisation de Damane Relance et de Damane TPE, 35,4% des entreprises sondées prévoient de faire appel à ces produits. Pour le volet de l'export et en l'absence de visibilité pour 2020, la majorité des entreprises exportatrices répondantes entrevoit une reprise en 2021. Cette reprise s'inscrit dans la tendance globale observée. A noter que les exportateurs sont légèrement moins pessimistes que l'ensemble des entreprises répondantes. Sur la question des délais de paiement, les résultats de l'enquête indiquent une hausse du délai moyen supplémentaire dans tous les secteurs pour atteindre 52 jours. La liquidité et la solvabilité des entreprises s'en trouveront impactées. À noter que cette enquête s'est appuyée sur les mêmes questions que la précédente afin de comparer les projections et de mesurer l'évolution des répercussions de la crise sur l'activité économique. Le découpage sectoriel adopté, quant à lui, respecte la Nomenclature Marocaine des Activités du Haut Commissariat au Plan (HCP).