Les TPME marocaines constituent un catalyseur de développement économique du pays. Elles représentent plus de 95% du tissu entrepreneurial marocain. Ainsi, leur promotion est une action déterminante pour le développement et le renforcement de leur compétitivité. Au Maroc, les TPME réalisent 31% des exportations, 51% des investissements nationaux et 40% de la production. Cependant leur participation au PIB se limite seulement à environ 20%. Et pour cause, les TPME et les entrepreneurs font face à de nombreuses contraintes, notamment des difficultés de financement. Aujourd'hui, la transformation de la CCG en « Banque publique pour entreprise », permettra l'accès des TPE-PME au financement auquel elles trouvent beaucoup de difficultés à y accéder via les banques classiques. Ceci créera aussi de la concurrence au niveau du système bancaire donc de nouveaux produits pour les TPE-PME. Le président de la Confédération marocaine des TPE-PME, Abdellah El Fergui, indique que ladite Confédération a déjà demandé une banque d'Etat spécialement dédiée aux TPE-PME. Et ce, suite à l'échec du programme moukawalati et du crédit jeune promoteur. Il indique que le financement du cycle d'exploitation et de croissance des TPME nécessite le recours aux marchés de crédit. Ainsi, le crédit bancaire constitue la principale source de financement formel des TPME marocaines. Dans ce contexte marqué par un ralentissement économique, et où les PME connaissent des besoins flagrants de ressources internes, et ont toujours tendance à se financer par le système bancaire, les banques augmentent leur aversion au risque, et ont tendance à diminuer les crédits et rationner certaines catégories des TPME. Cette difficulté d'accès au financement pour les PME s'explique ainsi par le manque, voire l'absence de garanties matérielles dont elles disposent. En effet, il est difficile de bénéficier d'un quelconque financement si l'on n'est pas capable d'offrir des garanties de remboursement. En outre, la dernière enquête du HCP sur l'environnement économique de l'entreprise démontre que sur 2.101 entreprises dans différents secteurs, le 1/3 a affirmé qu'il était davantage difficile d'accéder à du financement bancaire ces 3 dernières années. Il s'agit d'un cercle vicieux, les créances se portent mal et, entre les banques et les TPE sévit une réelle crise de confiance à cause du manque de garanties suffisantes pour l'accès au crédit auprès du secteur bancaire, mais aussi à cause de nombreux impayés vu les taux élevés. Rappelons que les derniers discours royaux ont insisté sur l'importance du développement du secteur privé. En octobre 2019, le discours du Roi Mohammed VI à l'occasion de l'ouverture de l'année législative a appelé les banques à remplir pleinement leur rôle dans la promotion du financement des TMPE et des auto-entrepreneurs. En effet, le Roi, à travers son discours, a émis des directives claires pour inciter les banques à jouer un rôle citoyen et éthique en accompagnant les jeunes entrepreneurs, les PME et les TPE.