Aziz Rabbah, ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, Aziz Rabbah a appelé tous les départements à s'impliquer dans la mise en oeuvre du Pacte de l'exemplarité de l'administration. Une déclaration qui frôle l'antithèse, alors que toutes les administrations que gère Aziz Rabbah sont impliquées et condamnées pour plusieurs aspects de mauvaise gestion. S'exprimant lors de la réunion, récemment, du Comité de suivi et d'accompagnement de la stratégie nationale de développement durable (SNDD), M. Rabbah a souligné l'importance que revêt la mise en œuvre de ce Pacte en matière de développement durable. Il a également invité tous les départements à s'impliquer dans ce chantier structurant, afin de faire de l'administration “le modèle à suivre” dans ce domaine. Le Conseil communal de la ville de Kénitra, qu'il préside, semble cependant manquer à l'invitation. La crise des transports public à Kénitra n'en est qu'un seul exemple. Ce sont des bus décrépits aux pots d'échappements très généreux qu'Aziz Rabbah laisse circuler dans la ville de Kénitra depuis des années. Le développement durable tant prôné par Aziz Rabbah sur le plan théorique n'est, en réalité, pas sa priorité sur le plan pratique. Même son de cloche sur le plan de « l'exemplarité de l'administration », et là, les fraudes gagnent en gravité. Pour n'en citer que quelques-unes, Aziz Rabbah pourrait faire l'objet de petites histoires à la Martine. « Aziz Rabbah et les contrats de radar douteux », « Aziz Rabbah et ses liens opaques avec Mohamed Sadiki« , « Aziz Rabbah et les déséquilibres financiers au ministère de l'Equipement et du Transport » ou encore « Aziz Rabbah et la crise du transport à Kénitra« . En quoi donc Aziz Rabbah serait-il bien placé pour étaler sa harangue autour du développement durable et de l'exemplarité de l'administration, surtout qu'il n'en est aucunement le modèle et que les administrations qu'il gère sont constamment pointées du doigt par les autorités ? En termes de timing, Aziz Rabbah appelle à l'exemplarité de l'administration, quelques mois seulement avant la fin du quinquennat d'El Othmani. Et les huit années qui viennent de s'écouler avec le PJD, au cours desquelles le citoyen a vu les catastrophes de gestion s'empiler, au diable ? A préciser que le PJD n'a pas le droit de s'attribuer le mérite de la gestion de la pandémie de la covid-19, puisque c'est bien le Roi qui a pris les décisions les plus lourdes et les technocrates du gouvernement qui ont été les plus efficaces. El Othmani est totalement étranger au travail de son gouvernement dans cette crise, preuve qu'il n'y a pas participé. Et cela, il le justifie à chaque fois qu'il s'exprime, démontrant son absence de visibilité sur les scénarios de gestion de la crise. Un chef du gouvernement à peine mieux informé que les citoyens, c'est bien exemplaire, tout cela. Les différents acteurs politiques n'ont qu'un mot à la bouche : restaurer la confiance du citoyen en la politique. Pour ce faire, le premier commandement est la crédibilité.