Selon le Haut Commissariat au Plan (HCP), la croissance du PIB aurait atteint 4,5% au quatrième trimestre 2015. C'est 0,2% de mieux que la prévision qu'avait faite le même organisme. Le HCP explique sur son site internet que l'embellie est due, en grande partie, au redressement de la valeur ajoutée agricole et à la hausse des dépenses des ménages. Ainsi, après une croissance moyenne de 14,3% sur les trois premiers trimestres, la valeur ajoutée agricole, en volume, a augmenté de 13,5% (au lieu d'une baisse 1,3% sur la même période en 2014). Au cours du dernier trimestre 2015, l'agriculture a généré plus de 31,95 milliards de dirhams (soit prés de 4 milliards de plus que pour la même période en 2014). En ce qui concerne activités non agricoles, qui ont généré 170,15 milliards de dirhams, elles se sont accrues de 3% (au lieu de 0,8% au quatrième trimestre 2014, après une moyenne de 1,7% au cours des trois derniers trimestres). Parmi les secteurs en forme, avec de fortes progressions : les industries de transformation, le BTP, le commerce ou encore les assurances et services financiers. A l'inverse, le HCP constate qu'il y a eu une baisse de la valeur ajoutée dans l'hôtellerie-restauration (de 1,8% au lieu de 0,3% en 2014) et plus particulièrement dans dans le secteur de la pêche (avec une chute de 2,2% au lieu d'une hausse de 9,3% enregistrée l'an dernier, toujours sur le dernier trimestre). Concernant la consommation des ménages, les dépenses se sont accrues de 5% (au lieu de 2,6% l'an dernier), contribuant ainsi pour 3 points à la croissance au lieu de 1,5 point. Par ailleurs, l'investissement brut a connu une hausse de 6,7% au lieu d'une baisse de 1,6% l'an dernier. On notera aussi que les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 7,8% (au lieu de 1,7%) et les importations ont augmenté de 4,8% (au lieu d'une baisse de 0,9%). A la lumière d'autres résultats, concernant notamment le financement de l'économie, le HCP conclue sa note en précisant : « avec une amélioration de la consommation finale nationale de 4,1% à prix courants, l'épargne nationale a atteint 29,3% du PIB durant le quatrième trimestre 2015 au lieu de 26,4% une année auparavant. Compte tenue de la baisse de l'investissement brut à 30,1% par rapport au PIB au lieu de 30,5%, le besoin de financement de l'économie nationale s'est fortement réduit, passant de 4% du PIB à 0,8% ».