Par des déclarations, Saad Dine El-Otmani et secrétaire général du Parti de la justice et du développement, s'est plaint d'une façon indirecte de la justice marocaine, prenant ainsi la défense de ses « frères » jugés par les tribunaux . «Il y a des membres du PJD (Parti justice et développement, islamiste, NDLR) qui sont poursuivis dans certains cas pour des causes insignifiantes. De nombreux militants ont été d'ailleurs acquittés, dont des présidents de communes alors que d'autres ont été jugés sur la base d'accusations futiles», a déclaré Saad Dine Otmani, le 22 mai, lors d'une visioconférence organisée par le secrétariat régional du PJD à Meknès-Boulemane et diffusée sur les réseaux sociaux. De nombreux observateurs ont dénoncé les propos du chef du pouvoir exécutif. Ils se sont étonnés de la façon dont un chef du gouvernement pourrait se plaindre de la justice au lieu de donner ses ordres pour que des enquêtes soient diligentées dans l'intention de faire la lumière sur ces poursuites, sachant qu'il a tout la latitude pour le faire et que le ministre de la justice est sous ses ordres. Un certain nombre de militants ont dénoncé les déclarations d'El Otmani, jugées aléatoires et inacceptables, d'autant plus qu'elles sont survenues dans une période difficile que traverse le Maroc en raison de la pandémie du coronavirus. D'autres pensent que cette sortie intervient pour contenir la fronde dont il fait face en interne et atténuer l'ampleur des critiques qui lui sont destinées. D'aucuns ont ajouté que le justice est indépendante et aucune institution ne doit s'y mêler. Elle joue pleinement son rôle et de grandes institutions internationales ont rendu hommage au grand progrès qu'a connu le Maroc dans ce domaine.