L'Algérie a inventé un document qu'elle a attribué au Bundestag [NDLR : l'Assemblée parlementaire de l'Allemagne] et qu'elle érige en doctrine allemande sur le Sahara marocain. Western Sahara Ressources Watch, une organisation que l'Algérie dirige, à partir de Bruxelles, pour piloter ses opérations de lobbying, a monté un document sur le Sahara marocain avec l'aide de Katja Keul, une députée allemande et fille adoptive de l'Algérie. Elle a vécu quelque temps à Mostaghanem, se rend souvent à Tindouf et sert de tambour aux thèses séparatistes dans son pays. Ce document médiatisé par la presse algérienne est un rapport du comité scientifique du Bundestag. Il a été produit en mars 2019 à la demande de Katja Keul. Il devait servir à élaborer une motion contre le Maroc. Toutefois, il faut savoir que cette députée allemande pro-Algérie a été vite écartée du circuit en raison de son caractère fallacieux. Il a été fabriqué de toutes pièces par le régime d'Alger autour du Sahara marocain afin de faire croire à « une évolution logique et inéluctable du référentiel juridique dans l'espace judiciaire européen ». Soulignons que la vraie position du Bundestag a été exprimée par son Président, Wolfgang Schäuble. Et ce, lors d'une rencontre qu'il a eue à Berlin avec son homologue marocain Habib El Malki et maintes fois réitérée par les représentants du gouvernement fédéral. En effet, l'Allemagne soutient la solution politique consensuelle et appuie le processus onusien en cours. Un processus également appuyé par l'Union européenne. Une position qui est, d'ailleurs, consignée dans « la Déclaration politique conjointe », adoptée à l'unanimité des Etats membres, à l'issue des travaux de la 14ème session du Conseil d'Association Maroc-UE en juin 2019. Selon cette déclaration, l'UE réaffirme son appui des efforts du Secrétaire général de l'ONU pour poursuivre le processus politique visant à « parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable » au conflit autour du Sahara marocain. Une solution qui repose sur le compromis, en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. La position européenne est également concrétisée dans les derniers textes des accords agricole, aérien et de pêche qui ont expressément inclus le Sahara marocain dans le territoire national.