Ryanair a annoncé, vendredi, son intention de supprimer jusqu'à 3 000 emplois, concernant principalement ses pilotes et personnels navigants. La compagnie aérienne entend aussi négocier avec Boeing des reports de livraison en raison de la pandémie de coronavirus. La pandémie de Covid-19 touche fortement les compagnies aériennes, et Ryanair ne semble pas y échapper. La compagnie à bas prix irlandaise a annoncé, vendredi 1er mai, son intention de supprimer jusqu'à 3.000 emplois et de négocier avec Boeing des reports de livraison. Mais dans un communiqué aux investisseurs, Ryanair a dit vendredi repousser de juin à juillet le redémarrage de ses activités, ajoutant qu'il prévoyait d'opérer à 50 % de ses capacités sur les trois mois de juillet à septembre, sa période d'ordinaire la plus active. La compagnie aérienne irlandaise a également déclaré revoir ses prévisions de croissance et de commandes d'appareils et négocier avec Boeing pour réduire le nombre de ses livraisons au cours des 24 prochains mois. La compagnie, poursuit-il, va entamer des consultations sur la fermeture de ses bases et la suppression de jusqu'à 3.000 emplois, concernant principalement ses pilotes et personnels navigants. Ryanair dit s'attendre à une perte de 100 millions d'euros dans les trois mois à juin. Le directeur général de la société ajoute qu'il entend contester devant les juridictions européennes l'octroi de milliards d'euros d'aides d'État aux compagnies aériennes concurrentes. Ryanair, annonce Michael O'Leary, « va devoir rivaliser avec des compagnies aériennes nationales ayant reçu 30 milliards d'euros d'aides publiques (…) pendant les mois qui suivront cette crise du Covid-19 ».