Depuis hier, les internautes partagent un message audio d'Iyehanidou Maelainine, soeur de la députée islamiste controversée Amina Maelainine, qui a été interpellée, le 8 avril dernier, au quartier Youssoufia à Tiznit, pour avoir contourné le confinement. Dans un enregistrement audio dont Barlamane.com a une copie, la soeur de la députée pjdiste Amina Maelainine, indique que le Chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani, Abdelilah Benkirane ainsi que d'autres hauts responsables sont intervenus en sa faveur pour la libérer sous la caution de 30.000 dirhams. Iyehanidou Maelainine, qui a été prise en flagrant délit de désobéissance du confinement, avait insulté les éléments de police et des forces auxiliaires qui l'ont verbalisé. Dans son enregistrement audio, massivement diffusé sur les réseaux sociaux, elle les menace ouvertement de leur faire payer son interpellation. Et ce, sur un ton agressif, outrageant, injurieux et d'une extrême vulgarité. Cette affaire d'abus de pouvoir et de corruption s'ajoute à la liste des scandales immoraux du PJD, un parti ayant un pseudo référentiel religieux et dont les adeptes et membres sont très connus pour leurs différentes transgressions des valeurs et principes religieux et moraux de l'islam. Iyehanidou Maelainine, qui est non seulement impliquée dans une affaire de violation des mesures de l'état d'urgence sanitaire, doit être également poursuivie pour abus de pouvoir et outrage à des fonctionnaires publics dans l'exercice de leurs fonctions. Rappelons que selon l'article 109 de la Constitution, la loi sanctionne toute personne qui tente d'influencer le juge de manière illicite. Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir d'injonction ou d'instruction ni être soumis à une quelconque pression, le pouvoir judiciaire étant indépendant. Il est donc aujourd'hui nécessaire d'ouvrir une enquête pour élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire : il faut déterminer la responsabilité de Saâdeddine El Othmani, Amina Maelainine, et Abdelilah Benkirane dans la libération sous caution d'Iyehanidou Maelainine. Et ce, pour montrer l'exemple d'un pouvoir judiciaire indépendant garantissant les droits et libertés et consacrant les choix sociétaux conformément à la Constitution de 2011.