Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (CDH) à Genève a été interpellé vendredi par une ONG sur le climat d'oppression et d'intimidation imposé par les milices du polisario au sein des camps de Tindouf pour étouffer les voix dissidentes ou critiques. Intervenant lors du débat général du Point 2 de l'ordre du jour de la 43ème session du Conseil des droits de l'Homme (CDH), le président de l'Africa Culture International pour les droits de l'Homme (ACI Human Rights), Said Achemir, a attiré l'attention sur les violations graves des droits de l'homme commises par le polisario dans les camps de Tindouf. M. Achemir, qui est également le président de l'ONG Justice et droits de l'homme dans les provinces du Sud, a alerté sur les pratiques de répression et d'intimidation auxquelles se livre le polisario « pour régler ses comptes avec les opposants politiques, des blogueurs, des défenseurs des droits de l'Homme ou tout simplement réprimer le droit de l'expression ». Il a appelé, dans ce sens, le Conseil des droits de l'homme à agir face à ces violations et à oeuvrer pour le respect des droits fondamentaux des populations des camps. Les violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf constituent une source de préoccupation et d'inquiétudes pour plusieurs organisations régionales et internationales prenant part aux travaux de la session du Conseil des droits de l'homme. Ces organisations dénoncent la torture dans les geôles du polisario, les enlèvements, les disparitions forcées, la persécution incessante des défenseurs des droits humains, les représailles contre les opposants et le détournement des aides humanitaires destinées aux populations des camps de Tindouf.