Une plainte a été déposée contre les dirigeants de la société Bab Darna, au cœur selon ses clients lésés, d'une vaste escroquerie financière. Des clients de la société Bab Darna, qui ont porté plainte contre ses dirigeants ont rencontré, mardi 18 février, des représentants du ministère de l'Habitat et de l'Intérieur. Le scandale, qui aurait touché 860 personnes pour un préjudice total de 400 millions de dirhams, est toujours d'actualité. Me Mourad El Ajouti, représentant les foyers s'estimant lésés par les manœuvres de Bab Darna, a déclaré à Barlamane.com qu'une entrevue a été organisée avec les départements concernés par le scandale pour en exposer les dernières évolutions. Ce mercredi 19 février, des dizaines d'acquéreurs de logements dans les projets de Bab Darna ayant versé des sommes colossales comptent se rassembler en masse, après que que le juge d'instruction s'est déclaré incompétent pour traiter cette affaire. Et ce, devant la cour d'appel de Casablanca. Pour rappel, la plainte pour «escroquerie en bande organisée, abus de confiance et faux en écriture publique» a été déposée auprès du parquet de Casablanca par un «collectif de clients spoliés». A la suite de cette escroquerie immobilière, la plupart des victimes se sont retrouvées ruinées, surendettées et incapables d'honorer les échéances que leur réclament les banques. Pour le moment, les fonds détournés par cette société et son ancien dirigeant Mohamed El Ouardi se sont évaporés. Les victimes de Bab Darna se recrutaient par cooptation dans les milieux aisés et dans les Salons consacrés à l'immobilier. Médecins, anciens ministres, gendarmes, enseignants et bien d'autres corps de métiers sont concernés. La mécanique pour les convaincre à signer des actes de vente alors que beaucoup d'entre eux résident principalement à l'étranger, était bien rodée. Sur un mode assez commun, les promoteurs faisaient miroiter à leurs clients des constructions de luxe à des prix très abordables. Ils auraient reçu des millions de dirhams de personnes désireuses d'acquérir des logements dans des projets morts-nés, auxquels des stars de la télévision avaient prêté leur image. Depuis novembre dernier, six personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'affaire Ont été interpellées.