Les victimes du projet immobilier fictif de "Baba Darna", qui résident à l'étranger, ont été reçues par l'ambassade du Maroc en France, située à Paris. Selon des sources sûres de Barlamane.com, les victimes du projet mirage « Bab Darna immobilier » ont exhorté le corps diplomatique marocain en France à les aider afin de rencontrer le Roi Mohammed VI afin de solliciter son intervention dans cette affaire problématique. En outre, les victimes qui ont assisté à cette réunion ont demandé à l'ambassade du Maroc en France de cesser de soutenir et d'octroyer des licences d'organisation aux salons immobiliers qui informent de l'offre immobilière au Maroc. Six interpellations ont été menées depuis début novembre 2019 dans le cadre de cette affaire. Le dirigeant de la société Bab Darna, Mohamed El Ouardi, est incarcéré à la prison d'Oukacha, à Casablanca, en détention préventive. D'autres personnes, notamment un notaire, un comptable et deux responsables, suspectés de complicité pour avoir prêté leur concours aux escroqueries présumées ont été arrêtés. Les promoteurs auraient reçu des millions de dirhams de personnes désireuses d'acquérir des logements dans le cadre de projets mort-nés. Selon les témoignages des victimes, El Ouardi serait soupçonné «d'escroquerie, d'abus de confiance envers ses clients, de faux et usage de faux». Plusieurs plaintes ont été déposées, par des personnes s'estimant lésées par les manœuvres de Bab Darna. «Il y a quelque 850 victimes, qui ont chacune souscrit à des sommes avancées entre 300 000 et 1 million de dirhams pour acquérir des appartements ou des villas» a-t-on expliqué. Les victimes se recrutaient par cooptation dans les salons de l'immobilier organisés au Maroc et ailleurs. La mécanique pour les pousser à signer des actes de vente alors que beaucoup d'entre eux résident à l'étranger, était bien rodée. Les dirigeants de Bab Darna proposaient à leurs clients -des cadres ou professions libérales, d'acheter des biens immobiliers à des prix attractifs. Le soutien des banques et le battage médiatique mené par la société leur donnaient confiance. Il s'agit de «la plus grande escroquerie immobilière et financière du Maroc», estiment les représentants des victimes.