Une campagne médiatique orchestrée par l'Algérie fait état de la création, jeudi à Strasbourg, d'un intergroupe au sein du Parlement européen, censé défendre la soi-disant «cause sahraouie». La création de cette entité aussi fantomatique que sa raison d'être, puisqu'elle n'a aucune existence légale ou institutionnelle au sein du Parlement européen, a été concoctée à la sauvette dans une salle isolée du siège strasbourgeois de l'hémicycle européen devant une assistance clairsemée, constituée principalement d'assistants parlementaires, de stagiaires, de deux éléments du polisario et du seul eurodéputé Joachim Schuster. «La plus d'une centaine de députés européens», dont hallucine l'Agence de presse algérienne (APS), n'est que pure escroquerie, puisqu'à la session studieuse de Strasbourg, aucun député ne peut se permettre le luxe d'assister à des réunions bidon et laisser son travail législatif sur lequel il doit rendre des comptes au contribuable européen. Une photo sur quelques sites de propagande, trois dépêches de l'APS truffées de mensonges et le tour est joué ! Les acteurs de cette pièce de mauvais goût qui veulent faire croire à un «entrisme ingénieux» au sein du Parlement européen nouvellement installé se sont vite rendu compte que leur soi-disant «cause» ne rallie plus. Même les quelques députés, qui, par complaisance avaient l'habitude de cautionner certaines activités des séparatistes, ont boudé la rencontre, préférant vaquer à leur occupation sérieuse, plutôt que d'assister à cette mascarade, conscients que l'on ne peut plus continuer d'entretenir l'illusion d'un polisario moribond, ni de suivre la sérénade insensée des zélotes du régime d'Alger qui érigent le fanatisme anti-marocain en doctrine de la politique étrangère de leur pays. Ce fiasco, qui ouvre le bal des déboires du polisario au Parlement européen dans sa nouvelle mandature, s'ajoute à la liste non exhaustive des échecs qu'il a encaissés depuis plusieurs années au niveau des instances européennes. Après les verdicts successifs des juridictions européennes, qui ont ôté au polisario toute capacité juridique de représenter les intérêts des populations du Sahara, le renouvellement des accords agricole et de pêche dont la couverture territoriale s'étend aux provinces du sud, et surtout la convergence de la position du Maroc et celle de l'Union européenne au sujet de la question du Sahara marocain, actée dans la déclaration conjointe rendue publique à l'occasion du dernier Conseil d'Association du 27 juin 2019, l'entité fantoche n'a plus droit de cité dans quelle entité que ce soit au sein de l'Europe ni ailleurs. Dans cette déclaration conjointe, l'Union européenne, rappelle-t-on, marque son soutien au processus mené par l'ONU visant à parvenir à "une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara", qui repose sur "le compromis", en conformité avec les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment la résolution 2468 du 30 avril 2019. L'UE, ajoute la déclaration, prend note positivement des efforts sérieux et crédibles menés par le Maroc à cet effet tels que reflétés dans la résolution susmentionnée et encourage toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de "réalisme et de compromis", dans le contexte d'arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies. Cette même position gravée dans le marbre a été réitérée tout récemment par le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la sécurité, Josep Borrell, à l'issue de sa rencontre le 30 janvier dernier à Bruxelles, avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, Nasser Bourita. Tout comme l'ONU, l'Union européenne ne reconnaît pas la pseudo «rasd». Elle ne reconnaît pas non plus le polisario comme représentant des populations de la région du Sahara. Cette position est conforme à celle de la communauté internationale qui ne reconnait aucun droit à l'entité imaginaire sur ce territoire qui fait partie intégrante géographiquement, historiquement et juridiquement du Royaume du Maroc et c'est cette doctrine immuable qui guide l'Union européenne, ses institutions judiciaires, législatives ou exécutives dans leurs relations avec leur partenaire stratégique marocain.