Le procès de Abdelali Hamieddine, figure de proue du Parti justice et développement, poursuivi pour complicité d'homicide volontaire dans l'affaire de l'assassinat de l'étudiant gauchiste Ait El Jid qui remonte à 1993, devrait reprendre aujourd'hui à la Cour d'appel de Fès. Pour la reprise du procès à Fès d'Abdelali Hamieddine, conseiller à la Chambre haute du Parlement et membre de la direction du PJD, parti à la tête de la coalition gouvernementale au Maroc, la famille de Benaïssa Aït El Jid, l'étudiant assassiné en 1993 réclame le soutien de la société civile. Dans un communiqué, la famille de l'étudiant assassiné appelle les cadres politiques et syndicaux, les défenseurs des droits de l'Homme à assister à un sit-in qui sera organisé face au tribunal, afin de faire face «aux pressions» et à «la falsification des faits» pratiqués par le parti au pouvoir. Pour sa part, le PJD a précédemment déclaré son «soutien absolu» à Abdelali Hamieddine. L'affaire remonte au 25 février 1993, des étudiants islamistes du mouvement Réforme et renouveau, PJD actuellement, et appartenant au mouvement d'Al Adl Wal Ihsane, avait arrêté un taxi qui transportait à son bord l'étudiant Aït El Jid et l'un de ses camarades pour les passer à tabac. Abdelali Hamieddine, témoin dans cette affaire, a passé deux ans en prison avant d'être acquitté par l'Instance Equité et Réconciliation, dans le cadre de la réparation du préjudice.