Un soldat algérien a été tué, dimanche, dans un attentat à la voiture piégée, conduite par un kamikaze, dans la zone frontalière de Timiaouine, près du Mali, a annoncé le ministère algérien de la Défense dans un communiqué. Dans cette zone frontalière, la recrudescence du jihadisme est liée au polisario, ainsi que l'a relevé dimanche 9 février, l'agence espagnole Europa Press. Selon un communiqué du ministère algérien de la défense, « un détachement de l'Armée Nationale Populaire (ANP) a été la cible, (..) à 10h50, dans la zone frontalière de Timiaouine, à Bordj Badji Mokhtar en 6ème région militaire, d'un kamikaze à bord d'un véhicule tout-terrain piégé », selon le communiqué. Aussitôt identifié, le militaire chargé du contrôle de l'accès est parvenu à mettre en échec la tentative d'entrée en force du véhicule suspect, cependant le kamikaze a fait exploser son véhicule, causant le décès du militaire en faction, a précisé le texte. Aucune information n'a été donnée sur le sort et l'identité du kamikaze, cependant, le jihadisme dans cette zone est connu pour être administré par l'entité séparatiste du polisario. Il s'agit du premier attentat dans le sud de l'Algérie depuis 2013, où en janvier 2013, une attaque, suivie d'une prise d'otages, menée par des membres d'Al-Qaïda contre le site gazier de Tiguentourine, dans le sud de l'Algérie, s'était soldée par la mort de 40 employés de dix nationalités différentes et 29 djihadistes. Le dernier attentat kamikaze contre des forces algériennes remonte au 31 août 2017. Deux policiers algériens avaient péri lorsqu'un kamikaze avait déclenché ses explosifs en tentant d'entrer dans un bâtiment de la police à Tiaret, à 350 km au sud-ouest d'Alger. Le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué l'attentat via son agence de propagande Amaq. Rappelons que la région dite des "trois frontières", entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est la zone d'action de l'Etat islamique au Grand Sahara, une franchise de l'Etat islamique, depuis sa création en 2015, relève la même source, notant que ce groupe est dirigé par Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, membre du front polisario, un des principaux responsables du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), groupe djihadiste qui avait pris le contrôle du nord du Mali en 2012, devenu en 2013 al-Mourabitoune.