L'implosion du PAM (Parti authenticité et modernité) a été évitée de justesse. En effet, le parti s'est dirigé vers une suspension de l'animosité qui régnait entre le courant de "L'appel de l'avenir" [nidaâ al moustaqbal] et le courant de « la légitimité » [charîya] en choisissant d'aller « unis » aux travaux du 4ème Congrès national du PAM. A l'approche du 4ème Congrès national du PAM, qui se tiendra du 7 au 9 février, Abdellatif Ouahbi et Mohamed Cheikh Biadillah comptent briguer les suffrages des adhérents appelés à élire un nouveau Premier secrétaire du parti. Deux personnes qui, au lieu de représenter le parti, représentent leurs propres courants et leurs propres intérêts, soulignent plusieurs militants du PAM. Face à cette situation, un groupe de militants du PAM a choisi de s'unir et de trouver un candidat à même de pousser le parti à entamer une nouvelle page, qui placera sa candidature sous le signe du « rassemblement » et qui devra s'inscrire dans une dynamique collective rompant avec la ligne qui a failli coûter au parti du tracteur la faillite. Pour le moment, des réflexions sont toujours en cours. Mais il semble que Mekki Zizi, membre fondateur du parti et Président actuel de l'instance régionale des élus du PAM de la région Rabat-Salé-Kénitra, est le candidat favori de l'union. Dans une déclaration à Barlamane.com/fr, M. Zizi, ancien membre du bureau politique du PAM, annonce que le candidat qui sera désigné par ce groupe représentera les intérêts du parti. « Le parti est passé par un long épisode ponctué de turbulences et de divergences. Et ce, notamment d'un point de vue de gestion et non d'idéologie. De ce fait, plusieurs militants cherchent aujourd'hui à avoir un candidat de l'union qui représentera les deux courants, à savoir le courant "L'appel de l'avenir" [nidaâ al moustaqbal] et le courant de « La légitimité » [charîya] », a-t-il indiqué. « Ces deux courants vont aujourd'hui unis au 4ème congrès national du PAM qui se tiendra les 7, 8 et 9 février prochains. Le fait d'y aller unis n'est pas une fin en soi, il faut surtout en sortir unis. Si aujourd'hui nous allons dans l'union et nous sortons du congrès dans la désunion, où est donc l'intérêt ? », a-t-il ajouté soulignant que ce groupe de militant veut adopter cette démarche « pour en sortir avec le moins de dégâts possible ». « Si le choix de ces personnes s'est porté sur moi, cela ne veut pas dire que je suis candidat. Pour le moment, j'écoute, j'observe et j'analyse. L'objectif n'est pas d'être candidat au poste de Secrétaire général pour diriger le parti. L'objectif, dans un premier temps, est de sortir du congrès unis. Ne perdons pas de vue le sens même de la naissance du parti qui, de mon point de vue, est un parti qui a vu le jour dans de très bonnes conditions avec des objectifs bien déterminés et une trajectoire bien arrêtée », a-t-il poursuivi. L'ancien coordonnateur régional du parti de l'ancienne région Gharb-Chrarda-Beni Hssen, préfère suivre dans un premier temps les événements et indique qu'il n'a « aucun souci à soutenir le candidat qui ira dans l'union ». Il spécifie pourtant : « les candidats, aujourd'hui déclarés, risquent, à mon sens, de ne pas obtenir l'union tant souhaitée », en concluant : « c'est un désir et une volonté d'un groupe de militants qui est constitué des deux courants du PAM et qui pense surtout que ma candidature sera celle qui fera en sorte que le parti sort du congrès unifié ».