La date de la grand-messe du PAM, qui décidera de la composition de toutes les instances du parti qui cherche ses repères, n'a toujours pas été fixée. Raccommodement, refonte programmée des instances, candidature de Mohamed Cheikh Biadillah : les grandes manœuvres se poursuivent au PAM quelques semaines avant le congrès annoncé en février. La formation de centre-gauche a mis en place une commission qui tiendra une réunion, le 4 janvier, afin arrêter le calendrier menant au quatrième congrès, un rendez-vous qui réunira les représentants des différents courants du PAM, a affirmé Mekki Zizi, membre du bureau fédéral du parti, qui insiste sur l'importance de renforcer les liens avec les sympathisants et militants. Il affirme également qu'il n'y aura aucune intervention ni orientation de vote. Les militants seront donc mis devant leurs responsabilités. Amen. Avec les échéances électorales à venir, les ténors du PAM souhaitent appeler à un rassemblement derrière des candidatures consensuelles, et rebâtir une famille politique en miettes. Et ce, sur la base de trois éléments essentiels : le programme du candidat au secrétariat général, la notoriété, la réputation et l'engagement du candidat et de son équipe, et enfin l'équipe qui gérera au côtés du futur SG, négociations, tractations et alliances comprises. Premier chantier ouvert : la course à la présidence du parti. Mohamed Cheikh Biadillah a officialisé sa candidature. Malgré ce qu'ont avancé certains sites d'information, Abdellatif Ouahbi, membre du bureau politique, décidera après la réunion prévue samedi. C'est ce qu'il a affirmé dans une déclaration à barlamane.com/fr. On s'attend tout de même après cette réunion à entendre la voix d'autres candidats. Le meeting de samedi sera un vaste processus de consultation des militants du PAM pour redéfinir l'identité du parti et convoquer un congrès au plus vite. Selon les sources, des choix de fond amèneraient le PAM à nouer des alliances avec des stratégies variées selon les situations locales. Restera ensuite à débattre de la ligne politique d'un parti profondément fracturé, miné par les querelles de chapelle. Pour l'heure, aucune réaction n'a émané des rangs des soutiens de Hakim Benchamach sur le congrès du PAM. Plusieurs membres «frondeurs» ont appelé à une «nouvelle politique» au sein de l'appareil, davantage orientée vers les bases. La direction du parti a organisé une rencontre avec les membres dissidents afin «rechercher des idées de rassemblement» en vue de refonder le PAM, déchiré pendant des mois par les «divisions». Le PAM semble se forcer à aplanir ses dissensions. Forcément pour réussir un congrès à l'approche des législatives et des autres rendez-vous électoraux de l'an 2021. Une stratégie ? ou un changement majeur ? Les prochains mois nous le diront comme ils annonceront de quelle manière les autres partis comptent séduire leur électorat.