Le parti authenticité et modernité continue ses tentatives de relooking, après que les divisions internes l'aient rongé. Selon des dirigeants du parti, présents lors de la réunion ce samedi des deux commissions préparatoires pour le quatrième congrès national du PAM, les discordes auraient miraculeusement disparu. Comme nous l'avions annoncé dans l'après-midi, la réunion des deux commissions préparatoires s'est achevée sur une date et sur …la décision de tout discuter le jour du congrès. Ainsi les différents membres présents ont trouvé le terrain d'entente, tant attendu. Il a ainsi été convenu que le congrès du parti se tiendra le 7 février à El Jadida. Le PAM poursuit ses tentatives de faire bonne figure, désormais, après que les rebondissements suite aux scissions internes en aient fait un parti pratiquement circassien. Les rapports des commissions, comme annoncé plus tôt dans la journée, ont été lus et leur approbation …a été reportée à la date prévue du congrès. Deux questions nous interpellaient toujours cependant. Tout d'abord, celle des candidatures potentielles au poste de secrétaire général, puisque celle de Mohamed Cheikh Biadillah, ex-secrétaire général du PAM de 2009 à 2012, a fusé en premier, d'autant, également, que Me Ouahbi avait déclaré le 2 janvier dernier à Barlamane.com, évoquer l'éventualité de la sienne à l'issue de cette réunion. Et enfin, l'absence de certains dirigeants du PAM au conclave d'aujourd'hui. Pour avoir des éléments de réponse, nous avons contacté, entre autres, Me Abdellatif Ouahbi, membre du bureau politique du PAM. Si Biadillah n'a pas perdu de temps, il a été décidé, a avancé A. Ouahbi, que les autres candidatures seront dévoilées le jour du congrès. L'insoutenable suspense durera jusqu'au 7 février, où les postulants au poste suprême de patron du PAM seront connus de manière officielle, si postulants il y a. Interrogé sur l'absence de certains membres de la commission préparatoire dont Fatima Zahra Mansouri, présidente du Conseil national, le ton bonhomme de Me Ouahbi s'est fait, soudain, cassant. Me Ouahbi a assuré que ces absences étaient liées à des «raisons personnelles» dont certaines de santé selon les cas, arguant que la présidente du Conseil national du parti, était en route, mais un souci lié au transport l'aurait retenue. Ouahbi a soutenu que 190 membres, soit une majorité, étaient présents. Puis sans transition a «promis», en sa qualité d'avocat des répercussions à toute «fausse» information évoquant l'absence de membres dirigeants à cette grand-messe du parti du tracteur. Halloween semble être en avance, cette année. Entre promesse et menace. Comme si hiatus il n'y avait pas eu, Me Ouahbi, que nous avons continué à entendre, a enchaîné sur la réussite de l'événement en insistant sur le fait que le mouvement de « l'Appel de l'Avenir » est désormais relégué au passé. « Nous nous sommes réunis ce matin, et nous avons décidé de laisser « l'Appel de l'avenir » derrière nous. Il n'y a plus d'Appel de l'Avenir, il n'y a que le PAM », a-t-il fièrement martelé. Dans les contours de sa déclaration, il ressort que le PAM -amputé de membres dirigeants à la réunion des deux commissions préparatoires- n'a pris aucune décision ni n'a révélé d'autres noms en lice qui brigueraient le poste de SG. Y aura-t-il finalement une candidature unique, celle annoncée de Biadillah ? Le PAM revient-il ainsi à ses anciens mécanismes de fonctionnement et calque-t-il ses nouvelles priorités sur les anciennes en vue des triples échéances de 2021 ? Les raisons «personnelles» et en dehors de leur volonté de certains membres laissent des questions sans réponse sur ce parti qui aspire «fortement» à se montrer sous une nouvelle image. Ou plutôt laissent entrevoir les prémisses d'une nouvelle ère aux relents du passé.