Le nouveau modèle de développement doit rompre avec l'économie de rente et des privilèges et adopter une gouvernance basée sur l'efficacité et la globalité, a souligné, jeudi à Rabat, le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka. M. Baraka a affirmé, dans une déclaration à la presse, que "le modèle de développement actuel a atteint ses limites et on ne peut pas continuer sur les mêmes politiques, d'où la nécessité de ruptures principales pour accéder au nouveau modèle de développement", et ce, à l'issue de la réunion de son parti avec la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), présidée par M. Chakib Benmoussa, dans le cadre des séances d'écoute entamées jeudi par la Commission avec les partis politiques et les syndicats. Dans ce sens, M. Baraka a relevé qu'il est important de se focaliser sur "la rupture liée au passage d'une société de l'économie de rente et de privilèges vers une société où tous ses membres jouissent des mêmes droits et obligations", ainsi que sur le "passage de la gouvernance basée sur clientélisme et le favoritisme vers une gouvernance basée essentiellement sur l'efficacité, le ciblage, la globalité et l'inclusion dans les politiques appliquées". Il s'agit aussi d'optimiser "le renforcement de la cohésion sociale et la réduction des disparités territoriales et sociales", ainsi que le renforcement de la classe moyenne. Pour le PI, il y a nécessité d'investir dans les ressources humaines et de renforcer les capacités des entreprises, des institutions, des partis politiques, de la société civile et des syndicats, jugeant aussi nécessaire de gérer les ressources rares d'une manière raisonnable, en l'occurrence l'eau, l'immobilier et les ressources financières afin d'avoir un rendement plus important et économiser la consommation de ces ressources vitales, pour le bien des générations futures. Rappelons que la CSMD avait annoncé, la semaine dernière, sa décision d'organiser des séances d'écoute larges et ouvertes des institutions et des forces vives de la nation, y compris les partis politiques, les syndicats, le secteur privé et les associations, dans le cadre d'un esprit d'ouverture et de construction commune. Cette démarche vise à recueillir les contributions et les avis des parties sollicitées en vue de l'élaboration d'un modèle de développement, avait indiqué la Commission. La CSMD organisera également une série de réunions de terrain pour écouter les citoyens et les différentes composantes de la société marocaine, en vue de consolider l'esprit d'interaction et d'ouverture qui caractérise son travail.