Donald Trump a menacé mardi de faire payer le « prix fort » à Téhéran après l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad par des milliers de manifestants pro-Iran au cri de « mort à l'Amérique ». Dans un tweet, le président américain a déclaré que « l'Iran sera tenu pleinement responsable des vies perdues ou des dégâts occasionnés dans nos installations. Ils paieront LE PRIX FORT! (…) Ceci n'est pas une mise en garde, c'est une menace ». Il a toutefois dit ne pas s'attendre à une guerre entre les Etats-Unis et l'Iran. « Je ne vois pas cela se produire », a répondu M. Trump à un journaliste qui l'interrogeait sur cette possibilité. ….Iran will be held fully responsible for lives lost, or damage incurred, at any of our facilities. They will pay a very BIG PRICE! This is not a Warning, it is a Threat. Happy New Year! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 31, 2019 Le secrétaire à la Défense Mark Esper a annoncé que quelque 750 soldats américains supplémentaires allaient être déployés « immédiatement » au Moyen-Orient « en réponse aux événements récents en Irak ». Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a déclaré que l'attaque lancée mardi contre l'ambassade des Etats-Unis était l'oeuvre de « terroristes ». Pour sa part, Téhéran a dénoncé « la surprenante audace » de Washington. L'Irak – allié des deux capitales ennemies – a été une nouvelle fois le théâtre de leur bras de fer. Vendredi soir, d'énièmes tirs de roquettes tuaient un sous-traitant américain en Irak. Dimanche soir, les avions américains répliquaient en bombardant les bases des Brigades du Hezbollah, une faction pro-Iran en Irak qu'ils accusent d'être derrière ces tirs de roquettes, tuant 25 combattants et suscitant une indignation générale jusqu'au plus haut niveau de l'Etat irakien. Mardi, c'est le cortège funéraire de ces 25 morts qui a convergé vers l'ambassade américaine à Bagdad, avant que des milliers de ses participants ne s'en prennent au bâtiment avec des béliers de fortune, des barres de fer et autres cocktails Molotov.