L'accord sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015, entre l'Iran et les grandes puissances, est entré en vigueur, samedi, après le feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a affirmé que Téhéran a tenu tous ses engagements. Dans un rapport envoyé au Conseil de sécurité, l'AIEA indique que Téhéran a respecté ses engagements auprès de la communauté internationale, conditions exigée pour la levée des sanctions qui lui sont imposées depuis 2006. Les sanctions, multilatérales et nationales, adoptées contre l'Iran par l'ONU, les Etats-Unis et l'Union européenne, vont de ce fait être levées de manière progressive. « Aujourd'hui, nous sommes parvenus au jour d'entrée en vigueur » de l'accord. Les sanctions internationales et nationales contre l'Iran vont être levées, a annoncé samedi soir à Vienne Federica Mogherini, la porte-parole de la diplomatie européenne. De son côté, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a annoncé dans un bref communiqué que «les engagements des Etats-Unis liés aux sanctions tels qu'ils sont décrits dans l'accord de juillet ont dorénavant pris effet». La décision était attendue et Téhéran et Washington avaient déjà fait, dans la journée, un geste de bonne volonté, en procédant à la libération de plusieurs prisonniers iraniens aux Etats-unis, et américains en Iran. Les observateurs estiment que la levée des sanctions permettra à Téhéran, dans un premier temps, de récupérer un montant de 26,4 milliards d'euros qui seront débloqués, sur un total de 90 milliards d'Euros de fonds iraniens gelés à l'étranger. La levée progressive des sanctions sur le commerce du pétrole, permettra à Téhéran d'augmenter sa production pétrolière de 500 000 barils par jours, comme elle permettra un retour des investisseurs, une fois la reprise d'échanges bancaires normalisés. L'accord sur le nucléaire iranien, signé en juillet 2015 à Vienne, après deux ans de négociations entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) et l'Iran, sous l'égide de l'Union européenne, garantit le caractère civil du nucléaire iranien et doit empêcher que Téhéran ne se dote d'une bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions, rappelle-t-on.