Le directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) Abdelhak Khiam a affirmé, mardi, que c'est le Maroc qui qui a mis les polices française et belge sur la piste du réseau derrière les attentats terroristes du 13 novembre dernier à paris faisant 130 morts. Le chef du BCIJ qui s‘exprimait dans un entretien accordé à l'Associated Press (AP) repris par le Washington Post, a également affirmé que grâce aux renseignements fournis par les services de sécurité marocains, d'autres attaques ont pu être évitées. ‘'Au lendemain des attaques qui ont eu lieu à Paris, le Maroc a fait savoir qu'ils (les assaillants) avaient des complices belges à Mollenbeek'', a déclaré M. Khiam soulignant que grâce à ces infos, la France a su que le cerveau de ce groupe, Abdelhamid Abaaoud était encore à Saint-Denis à Paris. Le patron du BCIJ a par ailleurs souligné que le Maroc ‘'est en guerre avec le terrorisme'', mettant l'accent sur le rôle du royaume dans la coalition dirigée par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, ce qui a fait du Maroc une cible du terrorisme. Il a rappelé à cet égard les attentats de 2003 à Casablanca ayant fait 33 morts ‘'qui nous ont servi de leçon', et ceux de Marrakech en 2011 qui ont causé la mort de 17 personnes dont de nombreux touristes. AP souligne au passage que pas moins de 1500 marocains se sont rendus en Syrie pour rejoindre le groupe terroriste Daesh. A ce sujet, M. Khiam a fait savoir qu'ils sont surveillés de près. ‘'Nous n'attendons pas que des individus mettent à exécution des attaques…nous devons agir avant de réagir'', a dit le chef du ‘'FBI'' marocain. Dans cet entretien, M. KHiam rappelle par ailleurs que depuis la création, en mars dernier du BCIJ, 22 cellules terroristes qui ‘'étaient sur le point de commettre des actes'' terroristes ont été démantelées. Il a en outre révélé qu'avant les fêtes de fin d'année, 17 individus ‘'radicalisé'' ont été arrêtés à travers le pays.