En cette fin d'année, plusieurs rapports des services de renseignements de différents pays européens, mettent en garde contre d'éventuelles attaques terroristes de Daech, susceptibles de survenir le 31 décembre prochain. Ces attaques auraient pour cibles les capitales des principaux pays qui ont fait de la lutte contre le terrorisme leur priorité. Tout comme le Maroc d'ailleurs. Les rapports en question évoquent des attentats de nouveau genre qui « ne se baseront pas sur des kamikazes, des ceintures explosives ou des armes de gros calibres, les terroristes utiliseront du gaz mortel et des pistolets dont ils ne se serviront que pour assurer leur fuite après les attentats». Les cibles visées seraient des théâtres et des salles couvertes susceptibles d'abriter des festivités à l'occasion du nouvel an. En collaborant avec d'autres pays visés par Daech, le Maroc joue un rôle crucial dans la lutte anti-terroriste. Le boss du FBI marocain, Abdelhak Khiame, qui dirige le Bureau Central des Investigations Judiciaires (BCIJ), avait déclaré que « plusieurs attentats avaient été déjoués en Europe grâce à nos infos ». Au lendemain des attentats de Paris, les services de renseignements marocains avaient mis leurs homologues français sur la piste belge et avaient aidé à la localisation d'Abdelhamid Abaaoud à Saint-Denis, chef présumé de la « cellule de Paris ». De plus, depuis sa création en mars dernier, le BCIJ a démantelé plusieurs cellules terroristes. Des actions pointues et ciblées qui prouvent l'efficacité de la nouvelle politique sécuritaire marocaine en matière de lutte contre le terrorisme. Après les attentas de Paris, le Maroc a relevé le niveau d'alerte à son niveau maximum. La sécurité est désormais renforcée dans toutes les villes du pays, avec un contrôle particulier des quartiers où est concentrée la communauté juive, des lieux touristiques, des chancelleries étrangères et des lieux publics de grande affluence et à forte charge symbolique : Jamaa el Fna, à Marrakech ou le Morocco Mall à Casablanca. La surveillance aux frontières a également été renforcée, notamment aux aéroports, mais aussi aux ports et aux points de transit comme Sebta et Melilia.