L'ex-président régional catalan Carles Puigdemont fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen et international. L'annonce faite lundi intervient après la condamnation pour « sédition » de neuf autres indépendantistes à des peines de 9 à 13 ans de prison. Un juge du Tribunal suprême espagnol a émis lundi 14 octobre un nouveau mandat d'arrêt européen et international contre Carles Puigdemont. L'ancien chef du gouvernement autonome de Catalogne et principal acteur de la tentative de sécession en octobre 2017 vit en exil en Belgique depuis. Dans un communiqué, la Cour suprême a annoncé que le juge Pablo Llarena, qui avait retiré « un mandat d'arrêt européen et international » pour rébellion contre Carles Puigdemont devant l'impossibilité de le faire appliquer par des partenaires européens, en avait émis un nouveau « pour les délits de sédition et détournements de fonds publics ». En juillet 2018, le juge Llarena avait dû retirer son mandat d'arrêt après une décision de la justice allemande favorable à l'ex-président catalan, arrêté quelques mois plus tôt en Allemagne. Un peu plus tôt dans la journée, neuf autres indépendantistes catalans ont été condamnés à des peines de prison allant de neuf à treize ans ans pour leur implication dans le référendum d'autodétermination d'octobre 2017 et la déclaration unilatérale d'indépendance qui a suivi. L'ancien vice-président régional catalan, Oriol Junqueras, s'est vu infliger la plus lourde peine avec 13 ans de prison pour sédition et détournements de fonds publics. « Nous reviendrons encore plus forts (…) Nous reviendrons et nous gagnerons », a réagi, dans une lettre à ses partisans, cet historien de 50 ans, numéro un du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC), qui était le principal accusé du procès en l'absence de Carles Puigdemont. Ce dernier a, pour sa part, dénoncé une « aberration ». Cette condamnation, qui intervient à moins d'un mois des prochaines élections en Espagne relance la tension dans la région. En Catalogne, et à Barcelone en particulier, des manifestations se sont organisées pour dénoncer ces décisions de justice. À la mi-journée, des milliers d'entre eux étaient rassemblés sur la place de Catalogne, dans le centre de la ville. Une plateforme indépendantiste baptisée Tsunami démocratique les a appelés à bloquer l'aéroport. Les organisations indépendantistes exigeaient l'acquittement des prévenus.