Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de baisser la réserve obligatoire pour donner de l'oxygène au marché à travers l'injection de 11 milliards de dirhams. Le déficit de liquidité frôle 100 millions de dirhams, induisant BAM à baisser de 2 points la réserve obligatoire, apprend-on de l'édition d'aujourd'hui de l'Economiste. La réduction à 2% du taux de la réserve des banques que détient la banque centrale va permettre l'injection directe de 11 milliards de dirhams dans le marché monétaire. En effet, le besoin de cash des banques s'est creusé à 78,6 milliards en juillet pour culminer à 95,5 milliards en août. Face à cette aggravation, BAM a augmenté ses interventions avec un volume des injections passant de 77,7 milliards à 97,1 milliards durant les deux mois. L'Economiste note que la banque centrale prévoit une réduction à 77,6 milliards de dirhams du déficit d'ici fin 2019, avant de s'aggraver davantage en 2020 à 96 milliards de dirhams. Selon ce journal économique, BAM dispose d'une certaine latitude en raison de la situation de l'inflation à 1,2% à horizon 2020 pour relancer les crédits. L'accroissement du crédit s'est accéléré à 4,5% dont 3,7% de hausse des prêts au secteur non financier durant deuxième trimestre 2019. Si le rythme de progression cette catégorie de crédits se stabiliserait à 3,7% en 2019, il devrait gagner 1 point de pourcentage en 2020. A noter que ces tensions sur la liquidité sont liées à la stabilisation du rythme de la croissance des dépôts à vue et à l'accélération du recours à la monnaie fiduciaire et surtout à la diminution des réserves internationales nettes.