Francis Ghilès, chercheur, affilié au Centre de relations internationales à Barcelone (CIDOB), ancien journaliste au Financial Times, spécialiste du Maghreb, a déclaré à France 24 que l'Algérie est dans « l'impasse totale », tout en précisant que l'activité économique algérienne est au bord de la récession. « Pour le moment, il n'ya pas de dialogue démocratique du tout en Algérie. Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée et vice-ministre de la Défense n'a aucune volonté de dialoguer avec quiconque, du moins, c'est l'impression qu'il donne », a déclaré Francis Ghilès, chercheur spécialiste du Maghreb, à France 24. L'ancien journaliste au Financial Times a évoqué la visite de travail effectuée par Ahmed Gaïd Salah à Oran, dans laquelle le chef d'état-major a supervisé des exercices militaires. « Il y avait des avions de chasse dans l'air au-dessus d'Oran, des hélicoptères, tout un déploiement impressionnant de sécurité comme si on avait peur de quelque chose », a-t-il précisé tout en ajoutant que la télévision algérienne parle à peine de ce qui se passe en Algérie. « On est revenu à l'époque bovidienne ou même encore pire. Pour le moment, c'est l'impasse totale », a-t-il affirmé. Francis Ghilès a également précisé que l'économie algérienne est en berne puisque de nombreuses entreprises ne payent plus les salaires de leurs employés, « soit les dirigeants sont en prison, soit les comptes bancaires sont gelés », a-t-il expliqué. « Seule l'entreprise Sonatrach, acteur majeur de l'industrie pétrolière, une entreprise qui emploie 100.000 personnes, continue à produire du pétrole et du gaz, mais tout le reste est à l'arrêt. Les dommages que cela fait en matière de confiance vis-à-vis des parterres à l'intérieur et à l'extérieur de l'Algérie sont considérables », a-t-il précisé.