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Omar El Hyani : si la situation financière du Conseil de la ville de Rabat se porte mal « c'est faute de bonne gestion »
Publié dans Barlamane le 28 - 08 - 2019

Rappelons les faits, dans un article que nous avions fait paraître le 27 août, nous relations une polémique au cœur de laquelle se trouve Mohamed Sadiki, président du Conseil de la ville de Rabat. Selon nos sources, le déficit budgétaire du Conseil que préside M. Sadiki ne cesse de s'accroître, vu que le Conseil de Rabat est incapable de s'acquitter de ses dettes.
Membre du Conseil, et l'un des principaux opposants à la politique budgétaire actuelle du Conseil de la Ville de Rabat, aux cotés d'Omar Balafrej, Omar El Hyani , élu FGD, contacté par nos soins, nous éclaire.
En 2014, l'accord du programme « Rabat ville Lumière » d'une enveloppe totale de 9 milliards et 425 millions de dhs a été signé entre différents acteurs publics, dont le Ministère de l'Intérieur, le conseil communal de Rabat, le conseil de la ville de Rabat ainsi que plusieurs autres acteurs. La gestion de ce programme a été confiée à la société « Rabat Aménagement », présidée par le Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, et compte le maire de Rabat dans son conseil administratif.
« Nous avons critiqué un certain nombre de décisions d'investissement, certains choix, les marchés qui ont été octroyés, vu que le projet bénéficiait d'une enveloppe conséquente », affirme M. El Hyani.
« Le Conseil de Rabat devait participer à ce programme, à hauteur de 720 millions de dhs sur les 9,4 milliards de dhs. Hormis le fait que la situation financière du Conseil ne le permet pas. Pourtant les responsables du Conseil de la ville ont décidé de contracter un prêt », clarifie M. El Hyani.
Si la situation financière du Conseil se porte mal « c'est faute de bonne gestion », juge M. El Hyani. En effet, « les recettes du Conseil n'augmentent pas », bien que Rabat dispose d'un « énorme potentiel fiscal qui est mal exploité. Les revenus stagnent année après année, malgré l'augmentation des dépenses, notamment celles liées aux fonctionnaires, aux délégations des services publics, à la collecte des déchets, à l'éclairage public… Ce qui induit que le Conseil n'a pas les moyens de financer les 720 millions de dhs ».
Pour Omar El Hyani, « le Conseil a choisi la solution facile, qui était de contracter un crédit sur 15 ans, ce qui a, de fait, reporté la responsabilité sur les prochains conseils. »
Présent lors des discussions autour de l'octroi du prêt, en 2018, El Hyani rapporte qu'il avait jugé cette solution inadéquate, puisque le Conseil a contracté un prêt pour « des projets qu'il ne gérait pas, et donc, où il n'est pas impliqué dans la gestion ou la prise de décisions ». Pour lui, il était irrationnel de la part du Conseil d'investir en puisant dans les biens de la Ville pour des projets qui ne relèveraient pas de lui : « au moins puisque emprunt d'argent il y a, le Conseil devrait avoir le contrôle sur les projets du programme concerné », souligne-t-il.
Rappelons que le Conseil de Rabat s'est endetté pour pouvoir participer à hauteur de 30% dans le capital de Rabat Aménagement, l'entreprise qui a piloté le chantier « Rabat ville lumière ». Pour faire passer cette décision, Sadiki a tenu une session extraordinaire du Conseil de la capitale où il a présenté l'hypothèque des biens de la ville comme une bonne idée garantir sa participation au financement.
« Nous avons dit et répété à maintes reprises que la situation financière du Conseil de la ville de Rabat ne permettait pas de rembourser le prêt. Il ne fallait pas être un génie en finance pour se rendre compte que le Conseil n'avait aucune marge dans l'état actuel des recettes, tant que lesdites recettes n'auront pas augmenté et tant que les dettes actuelles vis-à-vis de contribuables ou grands comptes, qui se chiffrent en centaines de millions de dirhams, n'ont pas été collectées », explique M. El Hyani.
Malgré l'opposition de plusieurs élus, le prêt a tout de même été voté et contracté chez le Fonds d'équipement communal (FEC). M. El Hyani insiste sur le fait que » ce prêt-là n'est pas le seul à constituer un point noir dans la gestion des finances de la ville, il existe d'anciens prêts qui datent de 2007 ou 2008, que le Conseil est incapable de rembourser également. »
Si les recettes de la commune de Rabat sont en souffrance, c'est particulièrement à cause « des taxes d'habitation, des taxes professionnelles des magasins, entre autres. » explique M. El Hyani. « Chaque année, quand on discute le budget, on leur [aux élus du PJD aux commandes de la ville ] demande de revoir les valeurs locatives de certains logements à Rabat dont l'estimation est très en deçà de leur valeur réelle, parce que ce sont des valeurs anciennes », et qui n'ont donc pas été actualisées.
El Hyani renchérit : « à titre d'exemple, il existe dans le quartier de Hay Riad d'anciennes villas, sont les propriétaires payent encore 1.200 dhs de taxe par an, alors qu'il y a dans le même quartier, des appartements neufs qui sont assujettis à 4.000 à 4.500 dhs de taxes par an et ce, uniquement parce que la valeur locative de ces villas n'a pas été actualisée depuis 20 ou 25 ans ». Pour M. El Hyani, « si la commune se contentait pour le moins d'actualiser sa base de données, elle pourrait augmenter substantiellement ses revenus. »
Ainsi, se dresse devant nous le tableau des causes de la situation défectueuse des finances du Conseil de Rabat. Une mauvaise gestion, conjuguée à une hypothèque des biens de la ville comme garantie à ses prêts, d'autant plus dangereuse que le Conseil est incapable de rembourser ses dettes, et une déperdition de ses recettes de taxation, dont l'estimation est obsolète pour un grand nombre des biens.


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