La Coordination nationale des chômeurs malvoyants au Maroc a adressé mercredi matin une lettre au chef du gouvernement Saadeddine El Othmani et au Comité spécial chargé du modèle de développement, réclamant les droits les plus élémentaires, notamment l'intégration au sein de la société, l'accès à l'emploi, à la gratuité de l'éducation, de la formation et des transports. Dans une lettre dont barlamane.com détient une copie, la coordination insiste sur la nécessité d'évaluer tous les fonctionnaires responsables de la marginalisation et l'exclusion sociale des non-voyants et des malvoyants, et en premier lieu Bassima El Hakkaoui, la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social. En effet, ils la tiennent pour responsable du décès de certains militants de la coordination et l'accusent d'incapacité de préparer ou formuler un texte sérieux nécessaire à l'élaboration des lois spécifiques aux personnes en situation de handicap. Dans la même lettre, le comité de coordination a évoqué ce qu'a exprimé le Roi Mohammed VI dans son discours à l'occasion de l'anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, notamment lorsqu'il a évoqué le renouvellement du modèle de développement en vue d'améliorer les conditions de vie des citoyens et réduire les inégalités sociales et géographiques. À la fin de sa missive, le Comité de coordination a souligné qu'il était prêt à répondre à l'appel national du Roi avec toutes ses compétences, ses capacités et sa forte volonté. « Comment peut-on, comme l'a dit Sa Majesté, parler d'une approche participative avec des responsables indifférents qui considèrent que les non-voyants ne leur servent à rien » s'est indignée la coordination.