La coordination nationale des étudiants en médecine (CNEM) a tenu une conférence de presse hier jeudi au siège de l'AMDH à Rabat pour informer des évolutions du mouvement de grève mené par les quelque 20.000 étudiants en médecine du Maroc -médecine générale, pharmacie et dentaire- les dernières nouveautés de son dossier. Après un mois de « négociations non abouties » avec la commission interministérielle, présidée par Saadeddine El Othmani et composée de représentants de différents départements ministériels, de la CNEM et des syndicats des étudiants et des enseignants, la CNEM a annoncé une marche nationale dimanche 1er septembre à Rabat, appelant tous "les défenseurs de leur cause à venir nombreux pour cette étape" de leur mouvement. "On veut mettre fin à cette crise, mais nous n'avons pas trouvé un accord de principe qui satisfasse les deux parties. Après un mois de dialogue, la commission interministérielle nous a apporté des propositions floues ; des réponses favorables pour quelques revendications, mais rien de concret et aucune réponse pour d'autres. Nous estimons que ladite commission ne traite pas l'aspect revendicatif du dossier", explique Saâd Mazounin, coordinateur du CNEM Marrakech. La commission interministérielle s'était engagée à trouver une solution avant décembre 2019. La coordination estime que jusqu'à présent, côté gouvernement les préoccupations portent sur une refonte du système d'enseignement, alors que les représentants des étudiants veulent des solutions immédiates. La coordination admet cependant que la commission interministérielle a concédé la création de davantage de postes concernant le concours de résidanat. Il faut noter que la commission interministérielle suspend ses travaux pendant le mois d'août, qui correspond à la "période des congés ministériels".