La Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) a tenu une conférence de presse aujourd'hui au siège de l'AMDH à Rabat pour informer des évolutions de la grève menée par les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie depuis près de six mois. La rentrée universitaire s'annonce tendue Les étudiants en médecine ne lâchent rien. Après un mois de "négociations non abouties" avec la commission interministérielle, présidée par Saad Eddine El Othmani, la CNEM a annoncé une marche nationale dimanche 1er septembre à Rabat, appelant tous "les défendeurs de leur cause à venir nombreux pour cette étape" de leur mouvement, invitant enseignants, médecins et parents à les rejoindre. "On veut mettre fin à cette crise, mais nous n'avons pas trouvé un accord de principe qui satisfasse les deux parties. Après un mois de dialogue, la commission interministérielle nous a apporté des propositions floues ; des réponses favorables pour quelques revendications, mais rien de concret et aucune réponse pour d'autres. Nous estimons que ladite commission ne traite pas l'aspect revendicatif du dossier", nous a expliqué Saâd Mazounin, coordinateur du CNEM (Marrakech). Les étudiants en médecine ont également annoncé le lancement d'une campagne médiatique nationale et internationale pour sensibiliser l'opinion publique, tout au long du mois d'août, ainsi que la Fédération internationale des études en médecine, chargée d'accréditer les écoles de médecine au niveau mondial. LA CNEM ajoute qu'ils ont prévu des assemblées générales nationales le 3 septembre prochain pour discuter des prochaines mesures militantes. Les étudiants semblent prêts pour un "dialogue sérieux et approfondi" afin de sauver leur année universitaire. Vacances ministérielles Les membres de la coordination ont été informés que la commission suspend ses travaux pendant le mois d'août. Les étudiants, en période de blocus depuis le 25 mars, doivent attendre la fin de la "période des congés ministériels". Interrogés sur le sort des premières années, s'ils vont rejoindre le boycott ou non, un membre de la commission a indiqué que la CNEM est en contact avec les nouveaux étudiants. "Afin de défendre l'éducation publique et gratuite contre la privatisation, nous sommes prêts à sacrifier. Nous voulons trouver une solution au plus vite, sans céder à la pression du ministère sur la menace d'une année blanche. Nous avons rencontré les nouveaux étudiants. Nous nous sommes mis d'accord de faire des tutorats pour leur aider", annonce un membre de la commission. Les revendications principales des étudiants se concentrent sur le refus de la privatisation des études de médecine, « la réforme des études médicales » auxquelles les carabins sont opposés, et les conditions de travail des étudiants en septième année dans le CHU.