Boris Johnson, nouveau premier ministre britannique, qui a succédé à Theresa May au Downing Street après sa victoire à la tête du parti conservateur, a promis à l'Union européenne (UE) de concrétiser le Brexit avant le 31 octobre. Un objectif de taille, puisque le nouveau ministre, fervent brexiter, n'a aucune garantie d'avoir plus de succès que sa prédécesseur, dans l'obtention des concessions nécessaires à ce divorce. « Nous allons mettre en oeuvre le Brexit le 31 octobre », a déclaré Boris Johnson après l'annonce de sa victoire avec 66% des voix, à la tête du parti conservateur. « Nous allons tirer avantage de toutes les opportunités que cela apportera dans un nouvel esprit positif », renchérit-il. Le principal challenge pour Boris Johnson sera de convaincre les dirigeants politiques européens de renégocier l'Accord de retrait. Sujet de controverse pendant 17 mois, ce document de 585 pages fixe les conditions du divorce, en particulier le « filet de sécurité », communément appelé le backstop autour du retour d'une frontière physique entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord après le Brexit. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohamad Javad Zarif a félicité Boris Johnson en marge de son élection. Le nouveau premier ministre aura également à se pencher sur le sujet de l'escalade des tensions avec Téhéran, aujourd'hui au plus haut, surtout après l'arraisonnement vendredi par l'Iran d'un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz.