Ce lundi, les forces israéliennes ont commencé à démolir des maisons palestiniennes considérées par l'Etat hébreu comme illégales dans la région de Sour Baher, au sud de Jérusalem. Ce lundi 22 juillet, des maisons palestiniennes situées à proximité du mur frontalier dans les faubourgs de Jérusalem subissent des démolitions de la part des forces israéliennes. Malgré les protestations des Palestiniens et les critiques de la communauté internationale, Israël met en exécution ses dires. Le 18 juin, les autorités israéliennes avaient informé certains résidents du quartier de leur intention de démolir leurs habitations, leurs donnant 30 jours pour évacuer les lieux. Selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), cette décision concerne 10 bâtiments, dont la plupart sont encore en construction. Environ 350 personnes sont concernées, selon l'Ocha. Au moins quatre immeubles sont encerclés, aujourd'hui, par des dizaines de policiers et de militaires et font l'objet de démolition dans cette zone conquise par l'armée israélienne lors de la guerre des Six-Jours en 1967. La zone est située dans la région de Sour Baher, village palestinien situé à la lisière de Jérusalem-Est. « Depuis deux heures du matin, les militaires évacuent les habitants de chez eux, par la force, et ont entrepris de disposer des pains d'explosifs dans les maisons qu'ils veulent détruire », a déclaré Hamada Hamada, chef de communauté à Sour Baher. Les travaux sont filmés et photographiés par des militants palestiniens, israéliens et internationaux qui se sont mobilisés pour tenter de stopper les démolitions. »Lorsque les maisons sera démolie, nous serons à la rue », protestent les occupants de ces habitations. Ils affirment que l'Etat hébreu cherche systématiquement à les pousser hors de la région de Jérusalem. De l'autre côté, Israël justifie ces destructions en affirmant que « les immeubles visés par l'ordre de démolition se trouvent dans un périmètre de sécurité où la construction est interdite ». Pour rappel, l'Israël démolit souvent ce qu'elles considèrent comme « une construction illégale de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie » occupée.