Mercredi, dans un discours prononcé lors d'une cérémonie officielle et retranscrit par le ministère de la Défense, le chef d'Etat-major de l'armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, a renouvelé le soutien de l'institution militaire au président Abdelkader Bensalah, dont la période d'intérim est arrivée à terme. Le chef d'état-major de l'armée en Algérie, Ahmed Gaïd Salah, a réaffirmé le soutien de l'institution militaire au président Abdelkader Bensalah, dont l'intérim a expiré selon la Constitution. «Autant que nous encourageons et soutenons son contenu, nous considérons sa démarche comme une des étapes importantes à franchir sur la voie de la résolution appropriée de cette crise,» a affirmé le général. Pour lui, le dernier message du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, constitue une approche raisonnable et sensée pour sortir l'Algérie de sa crise. Il réitère donc son soutien à toute son administration. « Tous les efforts qu'a consentis l'institution militaire jusque-là sont des efforts qui respectent essentiellement l'intérêt suprême de la patrie », a-t-il ajouté lors de son discours à Alger. Il y a à peine une semaine, le président par intérim, Abdelkader Bensalah avait proposé un « dialogue » pour préparer le scrutin présidentiel dans lequel ni les autorités politiques ni l'armée ne seraient impliquées. Une proposition qui a rapidement mis en colère les Algériens qui ont réinvesti les rues d'Alger pour un 20ème vendredi consécutif. Leurs réclamations n'ont pas changé : « nouveau système », « départ de tous les anciens fidèles du président déchu Abdelaziz Bouteflika ». Et donc «départ de Bensalah» également. Par principe d'inconstitutionnalité, ce dernier a toutefois été reconduit à son poste, pour une durée indéterminée, du fait de l'annulation de la présidentielle prévue le 4 juillet : aucun candidat n'a été retenu pour ce scrutin rejeté par la contestation. Pour contrer les vagues de contestations qui risquent d'avoir lieu en Algérie, le général Gaïd Salah a, adressé une « sérieuse mise en garde » à ceux qui mènent des campagnes visant à « remettre en cause toute action qu'entreprend l'institution militaire » pour résoudre la crise. 30 manifestants ont déjà été emprisonnés à Alger pour avoir contrevenu à l'interdiction du drapeau culturel amazigh dans les manifestations.